Pierre-André de Chalendar, le PDG de Saint-Gobain, a répondu au courrier que lui ont adressé des cadres du groupe suisse hostiles à la vente orchestrée par la famille fondatrice.
Le dialogue de sourds entre Saint-Gobain, qui s’apprête à prendre le contrôle de Sika, et les cadres dirigeants du groupe helvétique spécialisé dans la chimie de construction est-il susceptible de se tranformer en « entente cordiale » autour d’une table ronde en terrain neutre... en Suisse ? C’est le souhait exprimé par Pierre-André de Chalendar, le PDG du groupe français, dans un courier qu’il leur a adressé ce lundi et dont « Les Echos » ont obtenu une copie.
Source Les Echos
Dans cette missive en réponse à la lettre sévère qui lui ont envoyé le 3 février une centaine de cadres supérieurs de Sika hostiles à la vente du groupe conclue par la famille fondatrice, le patron du leader mondial de la fabrication et de la distribution de matériaux pour l’habitat leur proposent de les rencontrer afin de répondre à leurs préoccupations. Tout en réaffirmant que la décision de Saint-Gobain de respecter le contrat signé avec la famille fondatrice pour acquérir la holding Shenker-Winckler (SWH) est « irrévocable », le patron de Saint-Gobain reconnaît qu’un changement de contrôle peut être déstabilisant. Il se propose donc de donner davantage de détails sur l’opération et d’échanger avec eux sur Saint-Gobain et ses plans pour Sika.
Respecter le contrat
Dans le même temps, SWH a saisi la Commission des OPA helvétique au sujet de la vente de ses actions au groupe français Saint-Gobain. Il lui a demandé « de décider que la vente des actions de la famille Burkard à Saint-Gobain n’oblige pas (le groupe français) à lancer une offre publique d’achat » sur son concurrent, a précisé la direction de Sika dans un communiqué. Selon une porte-parole du groupe français, la famille veut faire valoir ses droits.
En décembre, le spécialiste français des matériaux de construction avait proposé 2,75 milliards de francs suisses (2,3 milliards d’euros au cours de l’époque) à cinq héritiers du fondateur de Sika qui détiennent 16,1% du capital mais 52,4% des droits de vote. La direction, une partie du conseil d’administration et un groupe d’actionnaires minoritaires s’opposent fermement à cette tentative de prise de contrôle.
Source Les Echos
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