Au sein du département génie civil de l’IUT de Strasbourg, la matériauthèque rassemble une cinquantaine de matériaux pour la recherche de leurs combinaisons les plus variées.
Plus de cinquante matériaux à la disposition permanente des étudiants et chercheurs : la matériauthèque constituée dans les locaux de l’IUT Robert-Schuman de Strasbourg offre l’une des concrétisations bien visibles de TEM3, un programme transfrontalier franco-germano-suisse sur la construction durable qui s’achève en septembre prochain.
Au sein du département génie civil de l’IUT, la matériauthèque marie la tradition de la brique, du béton cellulaire ou du polystyrène avec les nouvelles perspectives du chanvre, du bois-construction et d’autres matériaux estampillés « du futur ». « Etudiants et chercheurs peuvent ainsi tester toutes les combinaisons possibles, dans l’absolu. Du terrassement à l’isolation en passant par le gros oeuvre et le second œuvre, notre local couvre toutes les phases de construction », souligne Jean-David Grandgeorge, repsonsable de ce département de l’institut relevant de l’université de Strasbourg.
Puits canadiens
Un peu plus loin, la « boîte thermique » teste les performances des paroisen étanchéité à l’air. Une autre partie d’atelier stocke des granulats de béton et de briques issus de la démolition en vue de déterminer leur capacité à produire un béton recyclé de qualité. « Nous caractérisons en particulier leur demande en eau, afin de comparer leur comportement à celui de la matière vierge », expose Sandrine Braymand, responsable du transfert de technologie à l’IUT.
A l’extérieur, trois puits canadiens font l’objet d’essais, en recherche fondamentale ou en développements. Températures et hygrométries sont mesurées en fonction par exemple de trois types de sols : sableux, sable-bentonite, sol naturel.
Transfert vers les entreprises
L’ensemble de ces installations sont le produit de TEM 3 (Transfert-Energie-Matériaux). Par des formations initiales et continues, des séminaires et des travaux de recherche, ce programme européen Interreg a permis en quatre ans d’étendre la connaissance réciproque en France, Allemagne et Suisse sur les matériaux de construction sous l’angle de leur durabilité, de leur efficacité environnementale, de leur comportement et de la performance de leur version recyclée.
Il a également traité du comportement et de la fatigue des ouvrages, un domaine dont s’est particulièrement chargé l’INSA de Strasbourg, l’autre partenaire français avec l’IUT de cette coopération transfrontalière qui a associé la Hochschule für Technik und Wirtschaft (école supérieure de technique et d’économie) de Karlsruhe (Allemagne) et la Fachhochschule (école supérieure spécialisée) de Suisse du Nord-Ouest à Bâle.
TEM 3 a bénéficié d’un budget de 2 millions d’euros apporté par l’Union européenne et les établissements d’enseignement-recherche parties prenantes, eux- mêmes soutenus par les collectivités locales.
Ses acteurs entendent prolonger la dynamique. « L’objectif, c’est bien le transfert des résultats des recherches vers les entreprises », rappelle Sandrine Braymand.
Source Le Moniteur par Christian Robischon (Bureau de Strasbourg du Moniteur)
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