La briqueterie de La Grève-sur-Mignon a cessé son activité en 1968. Le site a ensuite été abandonné pendant près de quarante ans.
Des p'tits trous, des p'tits trous partout.
Dans les briques, de trois à neuf trous selon les modèles.
Dans les sous-bois aussi, des grands trous pleins d'eau, où des forçats volontaires ont extrait pendant près d'un siècle cette argile grise, le bri, dont on vantait la finesse par-delà les frontières.
C'est là, à l'orée du Marais poitevin, gruyère insoupçonné, que tout a commencé.
La révolution industrielle fumait déjà de toutes ses cheminées quand les frères Vincent inaugurèrent, en 1872, la tuilerie de Saint-Martin-de-Villeneuve, petite commune du canton de Courçon, entre Charente-Inférieure et Deux-Sèvres, qui ne s'appelait pas encore La Grève-sur-Mignon.
Le bien nommé Mignon, plus long affluent de la rive gauche de la Sèvre Niortaise, fut un élément moteur de l'activité naissante.
C'est grâce à lui que les bateliers purent transporter le bri sur leurs bataïs, des petites barques emplies jusqu'à ras bord, vers la briqueterie, au lieu-dit Beauséjour. C'est encore grâce à lui, longtemps avant...
Source Sud Ouest par frédéric zabalza
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