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26/08/2014

PARGNY-SUR-SAULX (51)- IMERYS : La tuilerie marnaise ne connait pas la crise

Le marché du bâtiment pâtit encore de la crise, mais les ventes de la tuilerie de Pargny restent stables. Philippe Boisson vient d’en prendre la tête.
Philippe Boisson (à gauche) est directeur d’exploitation à Pargny depuis le 15 juillet. Directeur régional des ventes nord-est, Franck Lepoittevin y officie depuis 7 ans.
Tuiles, faîtières, poinçons… Malgré la crise du bâtiment, Imerys, la dernière tuilerie de Pargny-sur-Saulx, continue de produire. Comme en 2008, entre 60 000 et 70 000 tuiles sortent ainsi, chaque jour, de ses fours. « C’est surtout la construction qui va mal, résume Philippe Boisson, le nouveau directeur du site marnais. Heureusement pour nous, le marché de la tuile, pour le neuf, représente 30 à 40 % de nos activités. Nous restons stables grâce à la rénovation, même si nous sommes tributaires de l’immobilier. » « Il n’y a pas de fin de vie programmée pour ce produit »
Les toitures françaises aiment toujours la tuile, « c’est un moyen de personnaliser sa maison », souligne le nouveau responsable arrivé le 15 juillet, et ce même si la mode des toits plats revient en force, portée par la nouvelle génération des architectes. « Le toit sans pente, ça se fait beaucoup dans le collectif, dans le tertiaire, souligne Franck Lepoittevin, directeur régional des ventes nord-est. Ça a commencé il y a une trentaine d’années. Cette tendance s’était calmée, notamment à cause des infiltrations, mais elle revient à la mode maintenant. Les toits plats plaisent aux jeunes couples, mais ce côté cubique n’est pas du goût de tout le monde. » En toute logique, ces promoteurs de la tuile jugent qu’« esthétiquement, un toit plat, c’est discutable ».
Aussi, la solidité de la tuile rassure. « C’est garanti 30 ans, fait remarquer Philippe Boisson. Ce n’est pas comme un appareil électronique, il n’y a pas de fin de vie programmée. » Le site de Pargny propose six modèles de plaquette en terre cuite à ses clients, les distributeurs. Son ancêtre, l’entreprise Huguenot, avait été fondée à Pargny en 1873 en raison des carrières d’argile qui s’y trouvaient. Aujourd’hui, Imerys en exploite trois, dans des zones rurales : à Maurupt-le-Montois, Cheminon, et une dernière, dans la Meuse, à Revigny-sur-Ornain. Celle de Cheminon est la plus récente, Imerys l’exploite depuis une quinzaine d’années. « On a trente ans d’argile d’avance. C’est la moyenne sur les 12 sites de production en France », indiquent-ils. La tuilerie n’exploite pas à moins de 10 mètres sous le niveau d’origine de la carrière selon eux. « Nous piochons à la surface du sol. Nous ne faisons pas comme avec la craie, on ne couche pas la montagne. »
Le site pargnysien créé par les frères Gilardoni ne compte pas de nouveau projet pour le moment ; et seul un recrutement est en cours, pour un poste de responsable qualité. « L’usine est ancienne, souligne Philippe Boisson, toutefois, nous faisons des investissements pour faire vivre et maintenir les installations. » Numéro 1 en France face à trois autres sociétés, Imerys se targue aussi d’avoir, récemment, décroché le label Origine France garantie. Créée il y a un an, cette marque garantit une fabrication réalisée avec, au moins, 80 % de produits d’origine française. « Nous, c’est 97 %. On achète les palettes en bois en Belgique. C’est une référence de qualité et de confiance pour nos clients. »
Source L'UNION par ÉLISE PINSSON

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