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15/08/2014

Madagascar / Université d’Antananarivo – Les chercheurs sortent de leurs tanières

Les chercheurs-enseignants et les enseignants-chercheurs ont exposé leurs travaux. Leurs recherches n’attendent plus ainsi que d’être mises en valeur.

Il est 11h30 à l’esplanade de l’université d’Antananarivo. Fanja Razafison, enseignante chercheuse à l’Institut supérieur de technologie d’Antana­narivo, s’active pour faire la promotion des résultats de recherche, effectuée par elle et son époux. Elle donne ainsi, tout son temps durant le salon de la Recherche, au service du secteur économique et de l’Emploi. « Lovatiana Deve­loppement Madagascar a été crée, afin de concrétiser nos recherches. Il n’y avait aucun moyen pour moi et mon mari, qui est enseignant chercheur à l’École supérieure de Poly­techniques d’Antananarivo (ESPA), de valoriser nos travaux, sans cette entreprise familiale », indique-t-elle. Elle est ainsi fière de présenter différents équipements, comme la coupe surtension instantanée, le variateur de lumière pour réduire la consommation d’énergie en variant la luminosité d’une lampe, et le variateur de tension continue made in Madagascar.
À quelques mètres de son stand, le professeur Benjamin Randrianoelina et ses équipes du département de Génie chimique de l’ESPA, dévoilent aussi les trésors cachés des déchets comme les morceaux de savon, et de liquide vaisselle produits à partir de reste d’huile de friture.
Banque de données
Ce département a également conçu des briques, cloisons, tuiles et pavés à partir des déchets de carton et de plastiques. « Ces produits dérivés du plastique ont une durée de vie d’un siècle », a souligné le professeur Benjamin Randrianoelina. Les fruits de recherche de ces sciences « dures » semblaient ainsi infinis.
Face à tous ces produits de la technologie, Lucie Rabaovololona, directeur du département interdisciplinaire de formation professionnelle (DIFP), de la faculté des Lettres et Sciences humaines, ne se laisse pas intimider. « Nos chercheurs ont inventé beaucoup de produits, comme le panneau solaire. Mais ils n’arrivent pas toujours, à convaincre le secteur privé et les consommateurs. C’est ainsi que, nous avons créé une banque de données pour communiquer, et faire valoir les fruits de leurs recherches », explique t-elle. Josette Rapiera Randria­narivelo, directeur du département de Philosophie, insiste aussi, sur l’importance des Sciences humaines.
« La Philosophie s’intéresse à la question de principe et de valeur. Le principal problème de développement est actuellement, l’inexistence de référence de valeur », a-t-elle ajouté. Ramanantsoa Randriamifi­dimanana, président du groupement du Patronat malgache, n’ a fait qu’un seul commentaire, devant ces quelques deux cent résultats de recherches. « En cette période de relance économique, les chercheurs ont été oubliés », conclut-il.
Source L'Express de Madagascar par Vonjy Radasimalala

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