Selon Bloomberg, l'ancien Lafarge Roofing, contrôlé par ses créanciers, cherche à lever 500 millions d'euros pour poursuivre son désendettement
Si elle se confirmait, l'introduction en Bourse à Francfort de Braas Monier permettrait à l'ancienne filiale de matériaux pour toitures de Lafarge de faire un pas de plus vers l'assainissement de sa situation financière, à l'histoire bousculée.
Acquise par PAI Partner en 2007 au prix d'un lourd endettement de 1,8 milliard d'euros, l'entreprise était passée deux ans plus tard sous le contrôle de ses créanciers, Apollo Global Management, Towerbrook Capital Partners et York Capital Management. Face à la nécessité de restructurer sa dette, elle avait échoué à une émission obligataire en mai 2012, avant d'obtenir le rallongement des maturités de ses crédits auprès un tribunal londonien. Mais elle a trois ans pour mener à bien la restructuration de sa dette.
Selon l'agence Bloomberg, Braas Monier – dont le siège est en Allemagne – cherche à lever environ 500 millions d'euros. L'opération serait organisée par BNP Paribas, Deutsche Bank, Goldman Sachs et JPMorgan. Une source a confirmé à L'Agefi que l'établissement allemand était bien impliqué dans l'opération.
L'introduction en Bourse viendrait compléter l'émission d'une dette à haut rendement (ou high yield) de 415 millions d'euros, dont Braas Monier a fait la promotion début avril – en plus d'un prêt de 150 millions et du renouvellement d'une ligne de crédit revolving de 100 millions. Le produit de la cotation servirait à rembourser une partie de la dette de la société.
Le projet signifie que le marché actions est redevenu une voie de sortie tout à fait crédible pour les fonds d'investissement depuis plusieurs trimestres, grâce au rebond des valorisations en Bourse. Ainsi, selon l'institut de statistique Dealogic, les opérations d'entreprises contrôlées par des acteurs du private equity ont représenté 61% des montants totaux levés aux Etats-Unis et 45% en Europe au cours du premier trimestre 2014, soit 16,2 milliards de dollars. Ce montant constitue également un record pour un début d'année. Le nombre d'opérations – 45 – est également une première.
En France, Elior, contrôlé par Charterhouse avec le concours de Chequers et de son fondateur, a présenté la semaine dernière son projet de retour en Bourse, huit ans après son retrait de cote. Spie, détenu par Clayton Dubilier & Rice, Ardian et la Caisse de dépôt et placement du Québec, est attendu à l'automn
Source L'AGEFI Quotidien par Antoine Landrot
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