Dans le domaine de la construction, le Moyen Âge a utilisé à foison les terres cuites architecturales.
Les tuileries installées jadis sur le sol bourguignon fabriquaient quantité de tuiles, de briques et de carrelages de sols.
À côté de la réalisation de carreaux simples, l’artisanat du carreau décoré s’est énormément développé dès le XIIe siècle. Mais cette production ne pouvait concerner que les seigneurs fortunés, tels les ducs de Bourgogne, ou les fondations religieuses les plus riches.
Ainsi le château de Germolles possède-t-il non seulement la plus vaste collection de carreaux de pavage issus de ce mécénat ducal, mais aussi l’une des plus abondantes de la région.
D’autres demeures ont aussi livré de tels vestiges, comme le château d’Argilly, détruit aujourd’hui, ou celui de Rouvres-en-Plaine, aussi disparu, où les carreaux montrent des conceptions techniques, esthétiques et emblématiques totalement différentes.
De même, la prestigieuse Chartreuse de Champmol a révélé des pièces montrant un tout autre pan de cette industrie. Le bilan donné par Matthieu Pinette, conservateur en chef du patrimoine, permet alors de reconsidérer certains axes de la politique artistique ducale.
PRATIQUE Château de Germolles, mardi 28 janvier à 20 heures. Tarif : 8 €. Rés. au 03.85.98.01.24 ou à chateaudegermolles@gmail.com
Source Le Journal de Saône et Loire par EMMANUEL MÈRE
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