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26/11/2013

TERREAL réaménage le lit de la Bonnieure à Genouillac (Charente)

«Ces travaux engagés sur le lit de la Bonnieure dans la commune de Genouillac visent avant tout à aider la nature à reprendre ses droits. C’est un chantier évolutif, un ré-engraissement ponctuel de la rivière suite à un enfoncement et à un assèchement de son lit en plusieurs endroits.» décrit Emmanuel Rojo Dias, technicien rivière du Siah (syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique) de la Bonnieure.
Un demi-kilomètre de rivière en contrebas du village de Lascoux à Genouillac a ainsi été réaménagé pour un montant des travaux qui s’élève à 7.200 euros. Le chantier été réalisé par l’entreprise Fouraud, basée dans cette commune, avec le soutien financier à hauteur de 80%, de l’entreprise Terreal de Roumazières-Loubert. Les 20% restant étant à la charge du Siah.
Vincent Lantié, responsable foncier au sein de l’entreprise tuilière et Romain Domiar, responsable d’exploitation ont suivi avec attention les travaux. «Dans le cadre des prescriptions de compensation de destruction des zones humides, nous devons aider à la réalisation de certains travaux de réaménagement, - Terréal exploite une carrière à La Faurie sur la commune de Cherves-Chatelard. Le règlement de l’agence de l’eau (Sdage) Adour-Garonne impose à la tuilerie le réaménagement de 3,6 hectares de zones humides dont 0,5 sur Genouillac. Ces travaux sur la Bonnieure correspondaient à notre cahier des charges et l’aide du technicien du Siah nous a beaucoup apporté.» confirment les deux responsables de Terréal satisfaits du résultat de l’opération.
L’objectif de cette action a été d’améliorer la diversité et le nombre des poissons dans la rivière en rétablissant l’équilibre des milieux, un biotope mis à mal depuis plusieurs années par l’érosion des berges et le nettoyage intempestif des abords de la rivière.
Recréer un milieu naturel propice à la reproduction
Des «risbernes minérales» avec des pierres d’une grosseur de 0 à 200millimètres et des blocs de différentes formes et grosseurs provenant de la carrière Garandeau toute proche, ont été disposés dans le lit pour recréer de l’habitat naturel, augmenter la ligne d’eau et créer des zones d’abris principalement pour les truites. «Nous avons disposé ces blocs en faisant le moins de mouvements possibles pour éviter le départ de matière en suspension, explique le technicien. Ces blocs, non gélifs et la grave pourront être repositionnés, voir enlevés en cas d’érosion trop importante des berges Il aura ainsi fallu pas moins de 340 tonnes de matériaux pour mener à bien l’opération et récréer un milieu naturel propice à la fraie et au développement des alevins.»
Ces gravières ont aussi un rôle régulateur de température de l’eau qui avait tendance du fait de son absence de ruissellement par endroit à se réchauffer et à s’appauvrir en oxygène. À noter enfin que l’ensemble de ces travaux a été réalisé en collaboration étroite avec les riverains et la société de pêche locale.

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