Cette entreprise industrielle rennaise réalise les ¾ de ses activités à l’international, son actionnariat familial très stable lui a permis de traverser des tempêtes puis de se redresser.
Le groupe Legris va aujourd’hui beaucoup mieux, il a retrouvé le chemin de la croissance, ses indicateurs sont tous au vert, il poursuit donc sa mondialisation dans des métiers industriels diversifiés. Pour que les ambitions internationales d’une entreprise de taille moyenne comme Legris Industries composée de 1.350 salariés, puissent être maintenues, il lui faut des équipes solides et de confiance. La stratégie maison est simple. Comme leurs actionnaires, les cadres dirigeants doivent être très ouverts sur l’extérieur, si possible être acteurs dans des organisations professionnelles, afin de bien s’imprégner de la culture économique du moment.
Si l’équipe de management de Legris Industries est installée au centre de Rennes, les activités du groupe ont depuis longtemps franchi les frontières bretonnes. 70% des ventes sont réalisés hors de France. Fabricant d’équipements pour les centres de logistique, de lignes de production pour l’agroalimentaire et d’usines clés en mains pour la fabrication de matériaux de construction, Legris Industries réalise 227 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, avec 14 sites industriels répartis dans le monde et 25 implantations commerciales.
Les actionnaires familiaux détiennent plus des trois-quarts du capital de Legris Industries.
Né en 1848 en région parisienne, l’entreprise transférée à Rennes dans les années 1970, reste la propriété de la famille Legris imprégnée d’une réelle culture internationale très ouverte. C’est pourquoi les Legris ont depuis des lustres su s’entourer de cadres dirigeants et ne pas confier les manettes de l’entreprise uniquement à la famille. C’est d’ailleurs le cas actuellement puisqu’Erwan Taton ne fait pas partie du cercle des Legris. « Erwan taton comprend les valeurs de notre groupe familial ainsi que sa culture », témoigne Pierre-Yves Legris président du conseil de surveillance où les membres de la famille Legris sont présents. Aîné des enfants de Pierre Legris qui a dirigé le groupe pendant près de deux générations, Pierre-Yves a piloté au quotidien les affaires de l’industriel jusqu’en 2009. Cet actionnariat familial a varié au fil des ans. « Notre niveau de capitalisation au sein de Legris a oscillé entre 20 et 70 % au cours des dernières années », témoigne Pierre-Yves Legris. Mais il est aujourd’hui renforcé. Les Legris ont pendant 20 ans côté en bourse une partie majoritaire du capital de l’entreprise avant de racheter la plupart des titres en 2004. « Cette situation nous permet une expression claire des attentes des actionnaires et donc une visibilité pour les dirigeants du groupe ». Pour les managers, c’est aussi un gage de sécurité. Les décisions sont prises rapidement et la famille reste unie, même dans la tempête.
Il y a quatre ans, Legris Industries a du se séparer de la plupart des activités de Keyria, sa division de fabrication de matériaux de construction marquée par le ralentissement mondial. La famille a fait front et épongé les dettes. « Dans la bourrasque il n’y a pas eu de changement de cap, les Legris n’ont pas fui leurs responsabilités », insiste Erwan Taton, le président du directoire.
Le groupe Legris va aujourd’hui beaucoup mieux, il a retrouvé le chemin de la croissance, ses indicateurs sont tous au vert, il poursuit donc sa mondialisation dans des métiers industriels diversifiés. Pour que les ambitions internationales d’une entreprise de taille moyenne comme Legris Industries composée de 1.350 salariés, puissent être maintenues, il lui faut des équipes solides et de confiance. La stratégie maison est simple. Comme leurs actionnaires, les cadres dirigeants doivent être très ouverts sur l’extérieur, si possible être acteurs dans des organisations professionnelles, afin de bien s’imprégner de la culture économique du moment.
Source Les Echos par Stanislas Du Guerny, correspondant à Rennes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire