Les Jardins de la Palène sortent de terre, aux Andreaux, à Saint-Estèphe. Ce lotissement de 23 parcelles a la particularité de jouxter une ancienne carrière d’argile du groupe Lafarge, en activité entre 1995 et 2000.
« Le site de 38 hectares était exploité en fortage (cession des droits d’exploitation au carrier par le propriétaire, NDLR). Dès le début, il était prévu de réaménager le site en terrain agricole. De l’avis du propriétaire qui les cultive à nouveau, elles sont même aujourd’hui meilleures qu’avant », explique Mirabelle Larrive, responsable des activités foncières chez Lafarge.
Ici, Lafarge a foré jusqu’à dix mètres de profondeur pour extraire un certain type d’argile. « Nous sommes intéressés par une argile avec une certaine teneur en alumine, nécessaire à la fabrication de ciment », décode Sandrine Peraud-Degez, directrice de la cimenterie de La Couronne. Aujourd’hui, il ne subsiste, comme trace de la carrière, qu’un vallon légèrement encaissé avec une vaste étendue d’eau en son milieu…
Glacis
Chez Lafarge, rien ne se perd. Pas même le glacis, cette zone tampon obligatoire entre les premières maisons et la carrière d’argile. Une fois ce terrain rendu constructible, Lafarge a commercialisé les 23 parcelles constitutives des Jardins de la Palène. Vue imprenable sur le bleu de l’étang.
« Il ne reste plus que cinq lots à vendre », affirme Mirabelle Larrive. Six maisons sont d’ores et déjà construites ou en cours d’achèvement. « Nous avons choisi de travailler avec des acteurs locaux », renchérit la responsable foncière. En l’occurrence avec trois constructeurs (Maison Tradition, Maisons Privilèges, Tradi-Home). Et des matériaux certifiés charentais, les blocs en béton de chez Gautier Matériaux et de chez Garandeau, fabriqués avec du ciment Lafarge. La boucle est bouclée…
Inquiétudes levées
Maire délégué de la commune associée de Saint-Estèphe (près de 800 habitants au bas mot), André Klein ne voit que des avantages à cette collaboration qualifiée de « constructive et positive »… Pourtant, la perspective d’une carrière, fût-elle d’argile, n’est jamais accueillie par les vivats du voisinage. « C’est vrai, il a pu y avoir des inquiétudes au début. Mais le dialogue avec l’exploitant a été permanent », indique le maire délégué.
Pour Lafarge, l’opération n’est pas une première en Charente. Une ancienne carrière, à La Couronne, a été reconvertie en zone d’activités, pôle médical inclus. Il y a aussi, à Roullet, la zone du Plessis actuellement parsemées de préfabriqués abritant la logistique du chantier LGV. Et comme il lui faut toujours de l’argile, Lafarge a prévu d’exploiter un nouveau site, sur la plaine de Berguille, toujours à Roullet-Saint-Estèphe.
Source Sud Ouest
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire