Le PDG Pierre-André de Chalendar a assuré que le groupe avait atteint «son point bas» au premier semestre et confirmé l’objectif de «redressement du résultat d’exploitation» dans la deuxième partie de l’année, grâce à une «amélioration progressive» amorcée au deuxième trimestre.
Sur les six premiers mois de l’année, Saint-Gobain a vu son bénéfice dégringoler de 28,3% à 332 millions d’euros, largement en-dessous du consensus Bloomberg qui tablait sur 473 millions. Le chiffre d’affaires du groupe a également reculé de 3,8% à 20,78 milliards d’euros.
«La poursuite du redressement de la construction aux Etats-Unis et le retour à la croissance de nos activités dans les pays émergents n’ont pas suffi à compenser le ralentissement général de l’environnement économique européen», a constaté le PDG.
Le groupe a connu un «premier semestre particulièrement difficile», en raison notamment de «conditions météorologiques très défavorables», mais le deuxième trimestre a été marqué par «une stabilisation des tendances de fond sur les principaux marchés du groupe en Europe occidentale, et la poursuite de l’amélioration des conditions de marché dans les autres zones géographiques», a expliqué Saint-Gobain.
Le groupe tablait sur une hausse de ses activités en Asie et aux Etats-Unis pour compenser les pertes en Europe, où les ventes du groupe ont reculé de 6,3% en France et de 4,8% en Europe occidentale à données comparables.
Objectifs annuels confirmés
S’il souligne avoir finalement perçu «un début d’amélioration» en Europe grâce à l’Allemagne, au Royaume-Uni et à la Scandinavie, aux Etats-Unis et en Asie, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances.
En Amérique du nord, les ventes ont en effet reculé de 2% à données comparables sur le premier semestre, une baisse attribuée aux produits extérieurs qui ont subi «le contrecoup d’un très fort démarrage en début d’année».
L’Asie a également reculé sur le semestre, malgré une hausse de 2,7% au deuxième trimestre.
Saint-Gobain table cependant sur une «poursuite de la reprise progressive de la construction résidentielle» aux Etats-Unis et sur «une amélioration» en Asie et dans les pays émergents au second semestre.
Aussi confirme-t-il ses objectifs pour l’ensemble de l’année et la poursuite de son programme d’économies de coûts pour dégager au second semestre «des économies supplémentaires de 160 millions d’euros».
«Le groupe s’est adapté à des conditions de marché difficiles en déployant le programme de réduction de coûts», a affirmé M. de Chalendar, qui a confirmé l’ambition du groupe de réduire ses coûts de 1,1 milliard d’euros à fin 2013 par rapport à 2011.
Le PDG a confirmé, par ailleurs, qu’il prévoit toujours une «conclusion» de la cession de sa filiale d’emballages en verre Verallia aux Etats-Unis au groupe Ardagh, malgré la décision annoncée début juillet de l’autorité américaine de la concurrence (FTC) d’entamer une procédure administrative contre cette vente pour 1,7 milliard de dollars.
«Nous travaillons avec Ardagh à résoudre les questions posées par le régulateur. Nous croyons que cette transaction est conforme aux normes de la concurrence», a insisté M. de Chalendar, lors d’une conférence de presse téléphonique.
Verallia North America est le deuxième producteur de bouteilles et de pots en verre aux Etats-Unis. Cette division représente un tiers de l’activité emballage de Saint-Gobai.
Source Libération
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