À Imerys, Jean-Pierre Varrin, qui avait accompagné une importante mutation de la tuilerie, laissera le poste de directeur le 1er septembre à Hervé Jacquin. Une nouvelle étape pour la tuilerie de Wardrecques, qui compte plus d’un siècle d’histoire.
Le 1er septembre, Jean-Pierre Varrin passera le relais à Hervé Jacquin.
Le 1er septembre, Jean-Pierre Varrin quittera la direction de la tuilerie de Wardrecques. Il sera remplacé par Hervé Jacquin. Le premier était arrivé à Wardrecques en octobre 2007, le deuxième est responsable de production depuis 2012. Toulonnais d’origine, l’ingénieur travaille pour le groupe Imerys depuis 2004 et a été responsable de production en 2008 dans l’Oise, avant Wardrecques.
44 000 tonnes de production en 2013
Entre les mains de l’actuel et du futur directeurs, un site centenaire, dont le siège est à Racquinghem, la carrière à Blaringhem et qui a gardé le nom historique de Wardrecques. Une usine qui tourne sans arrêt, d’une capacité de production annuelle de 70 000 tonnes. « Nous sommes à 44 000 tonnes, l’activité est en baisse », décrit Jean-Pierre Varrin. Chaque année, le four est mis à l’arrêt. Jusqu’à dix-sept semaines en 2012.
Imerys a racheté en 1987 la tuilerie créée en 1901. « Le premier investissement date de 1990 pour automatiser la production, rappelle le directeur. En 2009, le site a été transformé à 80 % pour améliorer la qualité et sortir des produits émaillés. »
En 2009, de la cuisson en masse, la tuilerie passe à la cuisson unitaire pour gagner en qualité, éviter les déformations des tuiles empilées et mettre en route une gamme de produits émaillés. « C’était ambitieux de lancer des nouveaux produits et couleurs simultanément », dit-il.
Quarante-huit salariés
De Wardrecques sortent aujourd’hui six formes et douze couleurs. La dernière tuile date du printemps. « Malgré la crise, nous continuons à lancer de nouveaux produits et coloris », observe Hervé Jacquin. Jean-Pierre Varrin a accompagné la mutation du site industriel, son successeur aura pour prochaines missions d’« optimiser la fabrication » de la dernière née et de « lancer trois coloris au deuxième trimestre ».
Imerys compte quarante-huit salariés. « On a investi 18 millions d’euros en pleine crise pour maintenir l’emploi », rappelle le directeur. Avec 350 employés en 1987, le site produisait, outre des tuiles, planchers bétons, poutrelles, ourdis, accessoires… Il se recentre sur son cœur de métier et descend à 110 personnes. En 2000, une partie de la production d’accessoires quitte l’Audomarois car « l’outil était vieillissant ». L’effectif se réduit encore (76 personnes). Et encore, au fil des départs en retraite non remplacés et avec la fin des accessoires en 2011.
Des clients jusqu’en Chine
Une fois par an, 100 000 tonnes de terre sont extraites de la carrière. L’extraction 2013 vient juste d’être réalisée. L’argile deviendra galette, pressée en forme de tuile. Séchée vingt-quatre heures, elle sera recouverte d’émail, avant d’être enfournée, par wagon entier, jusqu’à trente-six heures. À la sortie, elle sera contrôlée par une caméra électronique, nouveauté de 2013, et un employé. Enfin, chargée sur une palette, elle sera immergée avant d’être stockée et de finir sur un toit.
De l’extraction de la matière première à la vente, c’est donc du made in Audomarois qui dessert le marché local, et s’exporte en Belgique, Angleterre et Hollande… et jusqu’en Chine : des tuiles viennent d’équiper une maison témoin de luxe dans la banlieue de Pékin.
« Le groupe croit dans ce site et continue à y investir. Depuis 2007, 21 millions d’euros ont été dépensés », indique Jean-Pierre Varrin. La carrière qui alimente le site et la tuilerie de Phalempin ont encore cinquante-trois ans de réserve. L’aventure centenaire du site n’est pas terminée.
Source La Voix du Nord Par MARIE JANSANA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire