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10/06/2013

La tuilerie Imerys de Blajan (Haute-Garonne) menacée de fermeture

La tuilerie qui emploie 27 salariés est à nouveau menacée de disparition presqu’un an après le retrait d’un premier projet de fermeture, ont annoncé vendredi 7 juin les syndicats.
Un comité central d'entreprise extraordinaire d'Imerys s'est tenu jeudi 6 juin au siège du groupe, près de Lyon, pendant lequel la direction a présenté aux représentants du personnel son plan social destiné à accompagner le nouveau projet de fermeture de la tuilerie de Blajan (Haute-Garonne).
Un premier projet de fermeture avait été annoncé le 26 janvier 2012 par la direction qui invoquait alors une "surcapacité de production" de tuiles canal, des tuiles de forme arrondie très courantes dans le sud de la France et qui constituent l'unique production du site, "dans un marché en déclin".
Les salariés avaient reçu à l'époque le soutien des élus locaux. Ceux-ci s'étaient indignés du fait qu'Imerys avait demandé et obtenu l'autorisation d'exploiter une carrière d'argile en disant qu'il s'agissait de pérenniser l'usine de Blajan. Avec l'autorisation d'exploiter la quinzaine d'hectares de cette carrière à raison de 60.000 tonnes d'argile par an, Imerys a une réserve d'un demi-siècle pour alimenter d'autres usines, soulignaient-ils. Avec l'appui du ministère du Redressement productif, le projet avait été retiré en juillet. Mais le groupe avait dit que l'interruption de la procédure était "extrêmement dommageable aux intérêts de l'entreprise et de ses salariés".
Bénéfice net en baisse
"Les raisons qui avaient poussé Imerys à annoncer le premier projet sont les mêmes aujourd'hui", a dit pour sa part le maire de cette commune de 520 habitants, Jean-Bernard Castex. "Selon eux, le groupe est en surproduction, et le site de Blajan ne serait pas rentable".
Ce que démentent les syndicats, invoquant un rapport d'expertise comptable. "Le groupe se porte bien et gagne de l'argent", a déclaré Jean-François Fourcade (CFDT).
Le nouveau plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) présenté jeudi 6 juin prévoit des reclassements au sein du groupe, des départs en pré-retraite ainsi que des reclassements externes dans le cadre d'une revitalisation du site, a déclaré M. Fourcade. Il a jugé que ce document constituait une "bonne base de travail" pour des négociations. Mais les élus se réservent le "droit de poursuivre le groupe" si le plan n'était pas amélioré, a-t-il ajouté.
Imerys a publié un bénéfice net en baisse de 8% à 70,1 millions d'euros au premier trimestre, en invoquant un environnement rendu "plus difficile" notamment par le "ralentissement économique" de la construction et l'industrie en Europe. Sur les trois premiers mois de l'année, Imerys a dégagé un chiffre d'affaires de 929,3 millions d'euros, en repli de 4,6% par rapport à la même période en 2012.

Source Le Moniteur

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