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11/06/2013

ETEX/ FRÉDÉRIC DESLYPERE

C’est une sacrée année que vient de vivre Frédéric Deslypere. «2012 a été rock-and-roll, comme on dit», sourit le CFO d’Etex, groupe industriel belge qui produit et commercialise des matériaux de construction. Une activité qu’elle exerce dans 45 pays et qui a généré un chiffre d’affaires de 3,168 milliards d’euros en 2012, tout en occupant quelque 18.000 personnes, dont un bon millier en Belgique.
Juriste de formation, l’homme rejoint Etex en 1992, en tant qu’assistant du secrétaire général du groupe, après avoir passé trois années dans un cabinet d’avocats international, basé à New York. Sa carrière oscille entre le juridique et le financier, jusqu’à ce qu’il endosse à la mi-2008 le costume de group finance director.
Qu’avait donc le cru 2012 de si particulier ? Il suivait celui qui avait vu Etex acquérir, via une joint-venture, 80 % des activités européennes des plâtres de Lafarge, tout en augmentant sa participation (de 55 à 80 %) dans une joint-venture existante, toujours codétenue par Lafarge, mais active en Amérique du Sud, cette fois-ci. Montant de l’addition : 850 millions d’euros. Qu’il a bien fallu financer, via un prêt bancaire. «Dont une tranche était un prêt temporaire accordé le temps que nous placions sur le marché, en 2012, une obligation pour une valeur de 450 millions d’euros. C’était une première pour nous et le marché n’était pas favorable début 2012, cela a donc pris un petit peu de temps. Mais l’opération a été couronnée de succès en septembre 2012. Septante-cinq millions en Allemagne où Etex est très fortement implanté et 400 millions en Belgique, le berceau historique du groupe : l’objectif a même été dépassé. Ce qui nous permet à présent de regarder l’avenir un peu plus sereinement.»
Cette acquisition majeure des activités de plâtre aura eu également l’effet d’un catalyseur, permettant de comparer ce qui se faisait de mieux chez Etex et chez Lafarge. En vue : l’amélioration des processus administratifs ou informatiques. «Sans oublier le choc opérationnel que constitue l’intégration d’une société faisant la moitié du chiffre d’affaires de la sienne, poursuit Frédéric Deslypere. Un seul exemple afin d’illustrer la tension que cela peut générer : nous allons devoir tripler le nombre d’utilisateurs sur notre système SAP.» Il y a donc encore du pain sur la planche cette année.
Source Trends Le Vif par BENOÎT MATHIEU

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