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18/06/2013

La tuilerie familiale Woestelandt de Nieurlet va fermer ses portes, 22 emplois menacés

C’est une institution depuis 1867. Adossée à une carrière, à la frontière avec l’Audomarois, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de tuiles en terre cuite et dans le parement de façade a été mise en liquidation judiciaire, il y a quelques jours, faute de repreneurs. Le tribunal de Dunkerque a toutefois autorisé une prolongation de l’activité jusqu’au 30 juin, afin de laisser se terminer les chantiers en cours, dans lesquelles sont impliquées d’autres entreprises. L’entreprise familiale existe à Nieurlet depuis la fin du XIXe siècle.
L’entreprise, qui a embauché jusqu’à 80 personnes au plus fort de son activité, emploie aujourd’hui 22 salariés, âgés pour la plupart entre 45 et 55 ans. Une quinzaine habite le village de Nieurlet. « Les inquiétudes sont grandes, souligne Didier Ryckelynck, contremaître. La majorité d’entre nous n’a connu que ce métier-là, celui de la terre cuite. Aucun plan de formation ni de reclassement n’est prévu par la direction. » Pour Martine Speter, représentante du personnel, l’avenir s’annonce compliqué : « On avait espéré une mise en redressement judiciaire pour permettre à l’entreprise de trouver un repreneur. On connaît la difficulté à retrouver du travail avec cette conjoncture, et pourtant le marché redémarre. »
Les établissements Woestelandt réalisent en effet un chantier depuis le mois d’avril : 2 300 m2 en Bardatuil (bardage de façade en terre cuite) ; à Paris, un chantier de 770 m2 boulevard de Grenelle a été mené récemment par l’entreprise nieurletoise en collaboration avec une entreprise de Salernes (Var) pour l’émaillage ; les parements de Woestelandt peuvent également être vus sur la salle des concerts de Bruges, ou en Pologne où 6 000 m2 de parements ont été livrés, dont 800 à Varsovie et plus de 5 000 à Gdansk. Dernièrement, l’entreprise avait collaboré avec les Monuments historiques pour des travaux de rénovation.
Les salariés, qui ont rencontré le conseiller général Patrick Valois, espèrent aujourd’hui « simplement avoir (leur) dû ». Ils devraient recevoir leur lettre de licenciement prochainement. Un liquidateur judiciaire, Maître Wiart, de Dunkerque, a été nommé.

Source La Voix du Nord

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