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02/05/2013

Imerys Toiture parie sur la tuile photovoltaïque

Offre prête à poser, formations dédiées en électricité pour une intervention qualifiée des couvreurs, Imerys Toiture croit toujours au photovoltaïque. Explications de son responsable marketing Olivier Lafore. Vous avez revu votre offre de tuiles photovoltaïques, pourquoi ?
Olivier Lafore : Quand nous avons développé notre offre de Tuiles photovoltaïques, ce marché n’a fait que suivre les subventions de l’État. Depuis nous l’avons retravaillé, à destination des couvreurs, mais aussi des constructeurs de maisons individuelles. Le kit permet d’apporter des points supplémentaires au calcul du Coefficient d’énergie primaire (Cep) que la construction exploite le gaz ou l’électricité.
Ce positionnement permet donc de répondre à la RT 2012, nous allons vers une réelle ouverture des énergies renouvelables vers l’autonomie énergétique. Notre kit photovoltaïque permet de se brancher directement avec une technologie de produit identique. La seule différence est que l’offre est mieux packagée et déclinée en fonction de la zone et de la surface du bâtiment. Cette approche permet aussi de limiter le coût financier. De plus, le maître d’ouvrage peut ensuite s’il le souhaite ajouter d’autres modules solaires.
Pourquoi développer la tuile photovoltaïque plus que le panneau ?
D’abord, la tuile est plus esthétique, mais elle est aussi manuportable et plus facile à mettre en œuvre, puisqu’un panneau nécessite d’être deux pour le manipuler. Cette facilité de mise en œuvre se traduit aussi d’un point de vue de l’étanchéité qui concerne 80 % des sinistres avec les panneaux. En outre, les DTU couvertures de la série 40 vont évoluer. La réglementation oblige la pose d’un écran de sous-toiture.
En rénovation, la mise en œuvre de photovoltaïque va nécessiter de déposer les tuiles pour installer cet écran de sous-toiture. Cette manipulation est difficile et chronophage. Nous serons capable de proposer des écrans de sous-toiture dans notre kit. Le positionnement prix va alors faire la différence entre tuiles et panneaux, ainsi que les garanties supplémentaires apportées.
Sauf que les couvreurs ne sont pas des électriciens ?
C’est la raison pour laquelle, cette offre est équipée d’une platine Plugg&Play qu’il suffit de raccorder au plateau électrique. Ensuite, nous nous sommes rapprochés de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) afin de proposer une formation photovoltaïque qui permet de recevoir l’habilitation électrique pour le câblage, au moins jusqu’à la partie platine Plug&Play.
Cette formation proposée sur deux jours depuis le début de l’année, est prise en charge dans le cadre de la formation continue. Elle a déjà fait l’objet d’une première session de sept stagiaires et a surtout intéressé des couvreurs. C’est une réelle valeur ajoutée pour eux, surtout dans un contexte où ils connaissent une baisse d’activité. Ce type d’offre va permettre d’attirer de nouveaux clients. Cependant, il faut qu’ils soient proactifs, car il s’agit d’une nouvelle technique de vente.
Est-ce opportun de miser sur le photovoltaïque, après les déboires qu'il a connus ?
Jusqu’à maintenant, le gouvernement avait mis en place un plan photovoltaïque déconnecté de la réalité. Il s’agissait d’un placement financier, sans volonté de production et ni de consommation. Maintenant, cette production d’électricité est aussi liée à un changement de comportement. Le premier pas a été la RT 2012 et le recours obligatoire à des énergies renouvelables.
D’ici 2020, les maisons devront être en tout énergie renouvelable, et d’ici là, le photovoltaïque aura reconquis ses lettres de noblesse. Ainsi, comme Koramic, Monier ou Terreal, nous mettons en place en place des stratégies globales car en tant qu’éléments de la couverture, il faut que nous soyons positionnés sur ce marché du photovoltaïque.
Mais il va falloir aussi rassurer le consommateur ?
Certes, le développement du photovoltaïque a été généré par un effet d’aubaine, en créant artificiellement une filière. Pour l’instant, elle retombe, et il va falloir la restructurer en se fondant sur la crédibilité. Pour l’instant, le photovoltaïque n’est pas rentable, mais il va bientôt le devenir notamment en rénovation et grâce à l’autoconsommation. D’ici 10 ans, le coût de l’électricité va exploser.
Pour une installation, au budget de 2 000 à 3 000 euros fournie posée, les particuliers vont vite y trouver un intérêt. C’est la raison pour laquelle nous sommes déjà dans une première approche de l’autoconsommation, et que nous avons également entamé une réflexion sur le stockage de l’électricité.
Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze Haertelmeyer

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