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06/05/2013

Du Bepos à la RT 2012 : retour d’expérience sur un chantier mayennais

Dès l’été prochain, 38 maisons vont sortir de terre à Laval au cœur du nouvel écoquartier Les Jardins d’Hélios. Après les maisons à énergie positive, la deuxième tranche conforme à la RT 2012 innove encore : la brique en terre cuite, notamment, a été préférée aux blocs béton cellulaire. Une première en Mayenne.
Le maître d’ouvrage, CIL, constructeur et organisme HLM en Mayenne et filiale du groupe CIL Atlantique s’est appuyé sur la réalisation, en 2010, de la première tranche de construction des logements de l’éco-quartier des Jardins d’Hélios à Laval, labellisés BBC RT 2005 et Bepos (Bâtiment à énergie positive), pour apporter à la seconde tranche de nouvelles améliorations en termes d’économie d’énergie et de confort des occupants.
"Ainsi, pour ces nouvelles constructions, le choix de l’énergie s’est porté vers des chaudières gaz à condensation et plancher chauffant basse température pour les émetteurs", nous signale l’architecte Jean-Tugdual Reboul. Les maisons précédentes avaient été équipées, elles, de pompes à chaleur air et eau, donc alimentées en électricité. D’après l’organisme HLM, avec le gaz, le Coefficient d’énergie primaire (Cep) – un des trois indicateurs RT 2012 auquel le logement doit être conforme – est plus efficace.
Le photovoltaïque, une solution peu conluante
Autre évolution : la conformité à la RT 2012 a été cette fois privilégiée à l’équipement de panneaux photovoltaïques pour atteindre le niveau Bepos. "Nous regrettons, en effet, une implantation de panneaux sur la première tranche difficile à gérer d’un point vue administratif, et des interrogations se posent quant au recyclage en fin de vie", témoigne, de son côté, Denis Deffrasnes, directeur de la construction au groupe CIL de la Mayenne. En outre, le manque de lisibilité sur le coût de rachat de l’électricité par EDF et la politique générale des pouvoirs publics à ce sujet ont été un frein majeur.
"Par ailleurs, nous avons décidé d’opter pour la brique BGV Thermo 2 de Bouyer Leroux pour sa bonne inertie et sa bonne résistance thermique, (R=1,5m² K/W), développe aussi l’architecte. Nous l’avons privilégiée aux blocs béton cellulaire car elle représente jusqu’à 30 % de gain de productivité par rapport à la brique traditionnelle."
Sur le chantier, Thierry Sourice, formateur de Bouyer Leroux précise que "la brique de terre cuite est naturellement isolante et empêche le développement de moisissures et ne libère pas de Composés organiques volatils (COV), ce qui garantit une bonne qualité de l’air intérieur." La climatisation naturelle réversible est également mise en avant par la société coopérative.
La brique terre cuite préférée au béton cellulaire
Et d’autres arguments ont joué en sa faveur. Cette brique en terre cuite est, en effet, fabriquée dans la région Maine-et-Loire, et sa mise en œuvre est bien maîtrisée par les artisans. "Avec cette brique, la mise en œuvre de cette maison BBC et conforme à la RT 2012 et rapide et plus adaptée pour le quotidien des artisans, indique Cédric Chalain, chef d’équipe de l’entreprise de maçonnerie Dosso, à Château-Gontier (Mayenne). Le confort de pose est particulièrement pertinent (Ndlr : le chantier représente 250 kg de briques contre 10 tonnes de mortier classique) et on n'a pas la présence d'une bétonnière qui tourne sans cesse…"
Toutefois, l’artisan reconnaît que la venue d’un formateur de l’entreprise Bouyer Leroux durant l’étape de pose et de réglage est nécessaire. "Sur le premier rang, le formateur nous aiguille et nous devons à cette étape des travaux redoubler de vigilance, ajoute le maçon. Ensuite, ça se monte plus facilement !"
Dernier point qui a retenu l’attention de l’organisme HLM : son bon rapport qualité et prix, point important pour construire des logements destinés à l’accession sociale avec pour objectif de proposer un habitat de qualité au meilleur coût et accessible au plus grand nombre.

Source Batiactu

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