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30/04/2013

Le constructeur d’équipements pour la terre cuite LINGL licencie 172 salariés


Coup dur pour la société Lingl qui est en procédure judiciaire de sauvegarde : Près d’un tiers des salariés sont licenciés. Ils avaient en moyenne 20 ans d’ancienneté dans l’entreprise.

Suite à la baisse des ventes d’équipements dans l’industrie de la terre cuite depuis le début de la crise , Lingl a engagé une procédure de sauvegarde.

Qui part , qui a la chance de conserver son poste ? L’ambiance parmi les salariés de l’entreprise familiale Lingl était tendue jusqu’à l’annonce du plan de sauvegarde de l’entreprise le Jeudi 18  Avril. Ce plan est basé sur une réduction massive des effectifs.

Le nombre de licenciement avait été divulgué quelques jours plus tôt lors d’une assemblée générale du personnel : 172 personnes soit presque un tiers des 550 salariés ont perdu leur emploi. « Cependant les salariés ne savaient pas encore qui était concerné » déclare Siegfried Bägendörfer, le secrétaire du syndicat IG Metall pour la région de Neu-Ulm/Günzburg.
La direction a finalement convoqué les personnes concernées pour leur signifier leur licenciement à effet immédiat.  Siegfried Bägendörfer décrit cet entretien comme «  froid et impersonnel ». D’autrant plus que l’ancienneté moyenne des personnes qui ont perdu leur travail était en moyenne de 20 ans et que presque tous sont âgés de plus de 50 ans. « Pour eux il s’agit d’un véritable drame ». Ils vont être transféré dans une société de reclassement afin de leur faciliter le retour à l’emploi.

La société Lingl était depuis quelques années dans une situation chaotique. Depuis le début de la crise financière les entrées de commande s’étaient effondrées. A partir de 2009 la société avait eu recours massivement au chômage partiel. La direction, le comité d’entreprise et le syndicat IG Metall avaient trouvé des accords pour maontenir l’emploi. Cependant la situation est devenue de plus en plus tendue. Mi Janvier Lingl a du se placer sous la protection de la justice pour faire face à ses créanciers. Cette procédure a permis en 3 mois de mettre sur pied un plan de sauvegarde. Il est vite devenu évident que le sauvetage de l’entreprise passerait par le licenciement massiv. Le 18 Avril marquait la fin de la procédure de sauvegarde : Lingl avec 100 millions de chiffre d’affaire rentre dans une phase de redressement judiciaire.
Siegfried Bägendörfer parle ouvertement d’erreurs de gestion qui seraient à l’origine des problèmes que connaît la société. Parmi ces erreurs des contrats qui ont été pris dans de mauvaises conditions de négociation. Dernièrement les négociations entre le syndicat et la direction se sont envenimées. Le syndicat IG Metall a du prendre des positions de blocage afin d’éviter qu’encore plus d’emplois soient sacrifiés.

Le point de vue de la direction est tout autre : « le 18 Avril a été un Jeudi noir pour l’entreprise » déclare Sandra Hommel-Liebich la porte parole de l’entreprise, « pour ceux qui sont touchés par les licenciement, mais également pour l’ensemble des parties prenantes ».  A la suite de la chute des commandes, la société avait eu recours au chômage partiel et les salariés avaient alors fait le sacrifice des primes de vacances et de fin d’année. En contrepartie ils avaient reçu la garantie de maintient de l’emploi jusqu’en Juin 2013.
C’est pourquoi l’entreprise aurait manqué de « flexibilité » sur les questions liées au personnel selon M. Hommel-Liebich.
La situation sur le marché est restée délicate. Par conséquent Lingl a du accepter des contrats qu’elle n’aurait pas du signer. « en des temps meilleurs, nous n’aurions pas pris ces commandes » parce qu’elles n’étaient pas rentables.
D’ici six à huit semaines la société Lingl pense pouvoir sortir de la procédure de redressement judiciaire et reprendre la marche normale des affaires. Un accord de compétitivité est en train de se mettre en place, il prévoit des coupes sombres dans les primes de vacances et de fin d’année jusqu’en 2016.
La société reste sur son site de Krumbach ( Bavière) il n’est pas prévu de délocalisation.
Les contrats sont honorés, les affaires continuent déclare Mr Hommel-Liebich «  encore une fois , la pendule a été remise à zéro pour Lingl » .

Source Süd West Presse  par  STEFAN CZERNIN

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