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08/03/2013

Terreal Roumazière: la production stoppée durant dix jours

Le fabricant de tuiles stoppe ses quatre unités de production aujourd'hui. Elles resteront à l'arrêt jusqu'au 18 mars. Cette mesure de chômage partiel concerne 350 des 520 salariés.
Ce matin, les quatre unités de production de l'usine Terreal de Roumazières-Loubert vont être mises à l'arrêt: la conséquence d'une décision de chômage partiel prise par la direction qui adapte la «voilure» au marché actuel de la construction. Elle touche directement 350 des 520 salariés de l'entreprise. Les autres - administration, livraisons, maintenance... -, ne sont pas directement touchés. En 2012, l'usine de Roumazières-Loubert avait réussi à échapper au chômage partiel. Ce ne sera donc pas le cas cette année. Fin janvier, Bruno Hocdé, le directeur de l'usine - que nous n'avons pu joindre hier - avait prévenu: «S'il n'y a pas de reprise de l'activité économique dans les mois qui viennent, il faudra s'y résoudre.»
Les quatre unités de production du fabricant de tuiles seront à l'arrêt du 8 au 18 mars. «Au départ, commente Laurent Delias, le délégué central CGT de Terreal, il avait été dit qu'on pouvait stopper la production pendant une quinzaine de jours. La mesure a finalement été réduite à dix jours. Sur lesquels il n'y aura que six jours de chômage réel par salarié. En principe, on doit redémarrer les fours le 18 mars.» Les deux autres fours de l'usine - qui en compte six au total - sont stoppés, l'un depuis plus de deux ans, l'autre depuis plus d'un an.
«ça n'a pas été une surprise»
«La mesure nous a été officiellement annoncée à la réunion de comité d'entreprise de la mi-février, détaille Bernard Gire, le délégué central FO, mais on la sentait venir avant. ça n'a pas été une surprise. Psychologiquement, on y était préparé. Le marché de la construction chute fortement dans le grand Sud-Ouest, qui est la région que Terreal Roumazières dessert.»
Pour autant, Bernard Gire relativise: «Le chômage partiel n'est pas trop pénalisant, du fait notamment de la convention qui a été passée entre l'entreprise et l'état. L'état compense en effet pour partie l'impact de la perte sur le salaire. En moyenne, chaque salarié devrait perdre de 3 à 5 % sur le salaire net ainsi que quelques primes. Il n'y a pas de licenciement. Tout ça inquiète le personnel, bien sûr, mais il n'y a pas de catastrophisme dans l'air.»
La convention APLD (activité partielle de longue durée) signée entre l'entreprise et les services de l'état (1) court du 8 mars jusqu'au 5 juin, ce qui peut permettre à l'entreprise de lancer d'autres mesures éventuelles de chômage partiel si d'aventure le marché de la construction ne repart pas.
L'usine de Roumazières-Loubert n'est pas la seule à mettre en oeuvre une mesure de chômage partiel, comme l'indique Yvan Mignot, le directeur des carrières et de l'environnement chez Terreal: «C'est un fait qu'en ce moment, le marché de la construction est très calme. Avec Roumazières, on a une autre usine dans le Tarn dans le même cas de figure.» Cette usine située non loin de Castres fabrique des éléments de parements et de décoration.
(1) L'APLD est un dispositif alternatif au chômage partiel. Quand la réduction d'activité d'une entreprise se prolonge au-delà de deux mois, il existe une allocation complémentaire à l'allocation spécifique, mise en place par une convention entre l'État, les organismes professionnels ou avec l'entreprise, après consultation du comité d'entreprise.

Source Charente Libre

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