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12/03/2013

Imerys :Le holding d'Albert Frère prêt à repartir à la chasse en Europe

Le holding coté GBL dispose d'un trésor de guerre de 3,3 milliards d'euros.
Grâce aux opérations financières réalisées sur son portefeuille, Groupe Bruxelles Lambert, le holding codirigé par Albert Frère, a considérablement réduit son endettement, affichant une trésorerie nette positive à 339 millions d\'euros.
Groupe Bruxelles Lambert (GBL) sort renforcé de l'année 2012. Malgré les dépréciations subies sur les titres GDF Suez, le holding coté, contrôlé par les familles Frère et Desmarais, affiche de solides performances, avec un résultat net multiplié par 3,7, à 276 millions d'euros et un actif net ajusté en hausse de 14.6 %, à 13.2 milliards d'euros. « GBL a poursuivi en 2012 une stratégie active de portefeuille, souligne Gérard Lamarche, l'administrateur-délégué du holding. La cession de nos participations dans Arkema et Pernord Ricard a permis de générer près d'un milliard d'euros de rentrée de cash et 500 millions de plus-values. Les émissions d'obligations échangeables en titres Suez Environnement et GDF Suez ont permis de lever par ailleurs 1,4 milliard d'euros. »
Les « cash earnings » sont ainsi restées « pratiquement stables », à 489,3 millions d'euros (contre 522,3 millions d'euros en 2011), dans un environnement chahuté par les difficultés de Lafarge dont GBL détient 21 % du capital. Le dividende de Lafarge a ainsi été ramené à 50 centimes par action en 2012. La baisse de la contribution du cimentier français a cependant été partiellement compensée par l'augmentation des dividendes provenant d'Imerys. GBL a, en effet, perçu 64,3 millions d'euros de dividendes nets de la société minière, dont il détient près de 57 % du capital.
Grâce aux opérations financières réalisées sur son portefeuille, GBL a considérablement réduit son endettement, affichant une trésorerie nette positive à 339 millions d'euros (contre un endettement net de 694 millions d'euros à fin 2011). Le groupe a ainsi remboursé la dette d'acquisition du contrôle majoritaire d'Imerys. La dette brute, qui s'élève à 1,3 milliard d'euros, s'établit sur trois ans, aucune échéance n'est donc à attendre avant 2014. Outre sa trésorerie, GBL dispose de lignes de crédit confirmées mais non tirées de 1,2 milliard d'euros. Au total, le holding belge détient donc une puissance de feu de 3,3 milliards d'euros afin d'investir à nouveau. Chasse aux éléphants
A l'image de l'américain Warren Buffett, qui a déclaré il y a quelques jours, vouloir repartir à « la chasse aux éléphants », GBL se dit prêt à saisir des opportunités sur son terrain de jeu : l'Europe. « Notre objectif est de faire des opérations sélectives de réinvestissement en 2013. Nous sommes en chasse, mais nous ne sommes pas pressés. Il faut que l'opération se fasse au juste prix », explique Gérard Lamarche.Des acquisitions éventuelles pourraient intervenir au second semestre 2013. « Nous regardons la France, où nous avons l'habitude d'investir, mais aussi l'Allemagne,le Benelux, l'Italie ou l'Espagne. Il doit s'agir d'une société leader avec une taille critique, exposée aux pays en croissance, présentant une capacité à générer du cash-flow et dans laquelle nous pouvons exercer une influence sur la gouvernance », précise Gérard Lamarche. Un portrait-robot qui laisse de la place à un grand nombre de cibles potentielles.
Source Les Echos par Aurélie Abadie

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