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19/02/2013

Une maison performante, source de revenus

PROJET "VERT". Contemporaine, en ossature bois et à énergie positive... La maison de l’architecte Jérôme Bernard située dans les Alpes-Maritimes interpelle au premier regard. Mieux, elle joue avec les contraintes de son implantation pour en tirer profit.
Saint–Vallier de Thiey, un village du moyen pays des Alpes-Maritimes accueille depuis deux ans une maison à l'architecture moderne alliant de nombreux matériaux et procédés respectueux de l'environnement. L'idée de départ ? "Regrouper une habitation personnelle, un espace de travail et faire de cette maison, une vitrine pour d'éventuels clients", admet Jérôme Bernard, l'architecte des lieux.
Prônant une conception "écologique", ce maître d'œuvre s'est logiquement orienté vers un projet bioclimatique à énergie positive pour son cocon familial de 106 m2 habitables de plain-pied comprenant trois chambres et deux salles de bains ainsi qu'un bureau (et 106 m2 en sous-sol). Mais voulant sortir des sentiers battus, il a opté pour une façade mêlant bois et enduit. Ce denier étant induit par le site puisque le territoire oblige d'avoir une couverture en tuile et des enduits en façade. Une contrainte qui ne semble pas avoir gêné l'architecte, au contraire : "Si la maison est en ossature bois, je souhaitais un "mix" en façade pour créer un petit effet", confie-t-il. Autre obstacle au projet : la pente du terrain qui descendait vers le nord. "Cette difficulté a été résolue en surélevant l'ensemble que l'on voulait de plain-pied et créer un sous-sol afin de capter un maximum de soleil et contrebalancer l'inclinaison", note l'architecte.
Des choix et du bon sens
Performante, l’habitation se caractérise par ses choix de matériaux : les murs sont en ossature bois sur-isolé en laine de bois, la toiture est en terre cuite avec une isolation fibre de bois et un abri terrasse est couvert de panneaux solaires photovoltaïques. Réalisation bioclimatique oblige, une attention particulière a été portée sur les menuiseries avec du triple vitrages au nord et à l'est et du double au sud-ouest. A cela s'ajoutent la maîtrise du vent et l'ensoleillement : "Les régions méditerranéennes ont des problèmes de surchauffe l'été, c'est pourquoi il faut contrôler les apports du soleil. Les capteurs en toiture de la terrasse produisent l’énergie bien sûr, mais apportent également une protection solaire. En effet, le soleil reste bas en hiver et passe sous les capteurs pour chauffer l’habitat par le biais de ses vitrages orientés en majorité au sud", précise Jérôme Bernard. En outre, l'été, les débords ne suffisent plus à l'ouest et à l'est, des stores orientables ont donc été posés pour protéger la maison. Enfin, pour obtenir les résultats les plus probants, la ventilation s'appuie sur un puits provençal et une ventilation double flux avec échangeur thermique.
Une maison qui rapporte
Pour que la maison tienne toutes ses promesses en matière d'énergie, il faut souligner une gestion optimale de l'ensemble avec des appareils électroménagers peu gourmands et un comportement adéquat par les occupants. Et le contrat semble rempli par la petite famille puisque la facture de chauffage s'élève à seulement 50 euros par an. De plus, la maison rapporterait 1.700 euros par an (via EDF) aux heureux et vertueux propriétaires. Quant au coût du bien, il avoisine les 190.000 euros hors capteurs solaires et sans l'aménagement du sous-sol, prochaine étape du projet.
Source Batiactu

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