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01/11/2012

Trois questions à Stéphane Fayol Directeur des Relations et des Ressources Humaines chez Terreal

Retour sur la table ronde « Développer l’engagement collectif au service de l’homme et de l’entreprise « organisée lors du Colloque du Prix Olivier Lecerf du Management humaniste le 27 juin 2012 à l’Institut de France.
Les tables rondes ont été animées par des témoignages d’acteurs du réseau Germe et d’ entreprises proches parmi lesquelles le Groupe Terreal
1. Comment se traduit dans votre entreprise la notion d’engagement : celui de l’entreprise pour ses salariés, celui des salariés pour l’entreprise ?
TERREAL, née en 2000, repose sur des fondations solides : trois PME, centenaires, porteuses d’un métier d’une tradition ancestrale. Mais pour l’équipe dirigeante présente depuis sa création, il s’est agi très clairement de respecter cet héritage si riche, et de le faire prospérer en imaginant un avenir commun, une aventure industrielle susceptible de garder l’adhésion des plus anciens et d’attirer de nouveaux talents. Pendant plus de 7 ans, nous avons relevé ensemble tous les défis d’un groupe en plein développement : changements d’actionnaires, créations de fonctions nouvelles, acquisitions, créations de capacités de productions nouvelles, etc.… aussi, quand en 2008 la première crise a frappé notre environnement économique, avec une perspective d’altération assez durable de nos résultats, nous avons fait le choix de préserver autant que nous le pourrions la cohésion du groupe, en évitant toute mesure brutale, sur le plan social qui pourrait altérer le lien fort, « l’affectio societatis » comme le cite Xavier FONTANET dans son ouvrage si on faisait confiance aux entrepreneurs, pour préserver ce qui a fait notre force et ce qui est susceptible de nous rendre encore plus fort demain, la mobilisation de notre capital humain. Et en contrepartie, nous avons gardé la confiance de nos collaborateurs, qui ont accepté de nous suivre et de répondre présents dans tous les lourds efforts d’adaptation et de flexibilisation permanents des organisations qu’il nous a fallu faire. Nous avons ainsi pu traverser les fortes turbulences de 2008, 2009, 2010 sans chômage, sans licenciements économiques.
2. En termes d’organisation, comment faites vous rimer “Performance et humanisme” ?
Avec une exigence partagée au service de la communauté d’intérêt que nous avons su construire. Nous ne sommes aucunement des philanthropes. Nous menons une politique d’entreprise orientée clairement performance, mais toutes les performances, pas seulement celles ressortant d’une seule lecture de compte de résultats. Nous veillons en permanence à ce que la valorisation de notre capital humain.
Par un dialogue social nourri, par une responsabilisation permanente de chacun (en respectant toutes les personnes dans leurs différences) à laquelle nous sommes attachés, par une écoute permanente, par le partage de valeurs qui nous lient, par une GRH type GPEC durable et responsable où chacun peut avoir le sentiment de contribuer à l’œuvre de l’entreprise en confortant talent et son équilibre personnel, son capital confiance en son avenir. Et bien sûr, grâce à une politique de rémunération globale de qualité, nous associons autant que nous le pouvons l’ensemble du personnel à la performance. 3. La question de la formation aux métiers de manager devient une question centrale pour l’efficacité des entreprises. De quelles façons Germe soutient cette démarche?
Cela fait longtemps que nos managers font l’objet d’une attention toute particulière. Claude Bernard CHABRIER, qui a lui-même Présidé GERME pendant des années, et qui a longtemps dirigé nombre de nos managers d’exploitation, a partagé avec le Directoire de TERREAL, et moi en particulier, la conviction qu’il nous fallait donner aux managers de nombreux moyens pour que les femmes et les hommes que l’entreprise leur confie soient fiers de leur entreprise, de son projet, se sentent écoutés, respectés pour ce qu’ils sont et la contribution qu’ils peuvent apporter. Et que les managers eux-mêmes, trouvent une capacité à garder une légitimité de « patron » dans un monde qui change, et où la maitrise d’une technique process ne suffit plus en soi, où un titre sur un organigramme ne suffit plus non plus, où il faut gagner et entretenir la confiance de ses équipes en permanence, en luttant notamment contre la tyrannie du temps court.
C’est ainsi que nous avons une école de maitrise interne en liaison avec l’union des industries, un programme Campus Management pour nos cadres, et bien sûr une adhésion renouvelée à GERME, association à laquelle nos patrons de pôles industriels sont adhérents pour trouver le temps du partage, de la réflexion, pour « lever le nez du guidon », pour avoir l’oxygène indispensable à une bonne respiration de leur propre management, et une capacité d’émulation des managers dont ils ont la responsabilité.
Source GERME

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