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05/11/2012

Imerys affaibli au T3 par le contexte macroéconomique

Imerys a publié lundi des résultats financiers pénalisés par l'environnement macroéconomique qui conduit le spécialiste des minéraux industriels et de construction à renforcer ses mesures de réduction de coûts.
Au troisième trimestre, le résultat courant net d'Imerys a diminué de 0,8% à 80,3 millions d'euros tandis que son résultat opérationnel courant a baissé de 5,1% à 122,6 millions sur un chiffre d'affaires en amélioration de 4,4% à 984 millions d'euros.
Sur les neuf premiers mois de l'exercice en cours, la marge opérationnelle du groupe s'inscrit en repli à 13,1%, contre 13,9% un an plus tôt.
"Alors que le net ralentissement de l'Europe est désormais confirmé, les résultats dégagés par Imerys depuis le début de l'année attestent de la solidité de ses fondamentaux et, en particulier, de sa diversification géographique et sectorielle", affirme Gilles Michel, le PDG du groupe, dans un communiqué.
Les activités d'Imerys incluent entre autres la production de kaolin pour l'industrie du papier, celle de matériaux réfractaires pour les secteurs de la sidérurgie, de la métallurgie et de l'énergie, ou encore des tuiles et des briques.
Sur les neuf premiers mois de l'année, Imerys a réalisé 53% de ses ventes en dehors de l'Europe de l'Ouest. Dans la zone européenne, l'Europe du Nord constitue la principale destination de ses ventes puisque l'exposition aux pays d'Europe du Sud (Portugal, Italie, Grèce, Espagne) est inférieure à 7%.
Sur la base de ses performances sur neuf mois et prenant pour hypothèse la poursuite, à court terme, des tendances macroéconomiques observées actuellement, Imerys se dit confiant dans sa capacité à maintenir, en 2012, un niveau de résultat courant net "au minimum comparable à celui de l'exercice précédent".
RECUL ATTENDU DE LA CONSTRUCTION EN FRANCE
En 2011, ce résultat s'était élevé à 303,1 millions d'euros, contre 242 millions un an plus tôt.
Le groupe estime que le ralentissement marqué en Europe devrait notamment se traduire par un recul de la construction, en particulier en France.
Aux Etats-Unis et dans les zones émergentes, il table sur un maintien du niveau actuel d'activité.
"Dans ce contexte, les mesures internes de réduction des coûts fixes et frais généraux ainsi que la gestion rigoureuse des ressources financières et de la trésorerie sont renforcées", lit-on dans le communiqué.
Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier d'Imerys, Michel Delville, a expliqué que l'intention du groupe était de s'adapter en fonction de la demande et des besoins et non d'engager "un plan généralisé de baisse des coûts, tout azimut".
Au 30 septembre 2012, la dette financière nette consolidée d'Imerys est comparable à celle du 30 juin 2012, de l'ordre d'un milliard d'euros.
Le groupe a par ailleurs annoncé la signature d'un accord pour l'acquisition des activités de kaolin de la société Goonvean (Cornouailles, Grande-Bretagne) dont le chiffre d'affaires annuel est de l'ordre de 18 millions de livres sterling (22 millions d'euros).
Avant la publication des résultats, l'action Imerys a clôturé lundi à 44,4 euros (-0,80%). Elle a progressé de près de 28% depuis le début de l'année.
Source Les Echos

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