Les 82 salariés de la tuilerie Monier vont voir leurs salaires diminués dans le chômage partiel.
Une période de chômage partiel est prévue courant décembre à
la tuilerie Monier. Les salariés sont inquiets pour 2 013 de l'éventuelle
baisse d'activité dans le secteur.
Quand le bâtiment va tout va, le bon sens populaire affirme
là une évidence qui dans cette période de crise, par effet inverse, donne
quelques sueurs froides aux 82 salariés de la tuilerie Monier à Limoux. En 2
011 les fours sont restés allumés jour et nuit, les équipes de roulement à la
fabrication des tuiles sont passées de 4 à 5 fois 9,36 heures, 7 jours sur 7,
24 heures sur 24. Dans l'usine route de Saint Polycarpe on éteignait jamais la
lumière, elle fabriquait en continue, une activité soutenue qui alimentait un
marché qui n'avait pas encore fléchi. Aujourd'hui les choses ont changé même si
certaines rumeurs affirment pourtant qu'il y avait une volonté de la direction
de faire des réserves pour ensuite «s'offrir» un chômage partiel moins coûteux,
puisqu'une partie des heures payées aux salariés est prise en charge par
l'État. Une sorte d'assurance d'avant crise. Mais les syndicats sur place
démentent formellement. Rodolphe Fabrié responsable CFDT affirme : «Notre
activité répondait bien à une demande, nous avons très peu de stock, nous
n'avons pas été impactés pour l'instant par l'effondrement du marché et les
problèmes espagnols ne touchent pas notre créneau de production. Notre tuile à
Limoux est d'une esthétique et d'une qualité supérieure. Mais il est évident
que nous allons entrer dans une période plus délicate ce qui explique notre
semaine de chômage partiel cette fin d'année, nous sommes pour l'instant en
négociation sur les acquis que nous voulons conserver. Mais l'idée de ce
chômage partiel est de garder de la fabrication donc du travail sur le premier
trimestre 2 013.Bien sûr nous avons peur à long terme pour nos emplois. L'année
qui vient est annoncée comme l'année de tous les records à la baisse, toutes
les prévisions sont extrêmement mauvaises. Il est prévu en France 35 000
licenciements dans le domaine du bâtiment tous secteurs confondus.» Difficile
évidement de passer à travers les gouttes. Les trois autres leaders français de
la tuile (Terreal, Imerys, Wienerberger) joueront la même partition que les
établissements Monier à savoir prévoir une période d'une semaine de chômage
partiel au mois de décembre 2 012.Période ou les salariés seront payés 75 % du
salaire brut, soit 93 % du salaire net. Pas vraiment une bonne nouvelle pour
Noël.
Source
La Dépêche du Midi
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