Les représentants du personnel d'une tuilerie de
Midi-Pyrénées ont reçu vendredi à Paris le soutien du ministère du Redressement
productif dans leurs efforts pour empêcher la fermeture du site, ont indiqué
les élus qui les accompagnaient.
Les représentants des 36 salariés de la tuilerie de Blajan
(Haute-Garonne), l'une des tuileries du grand groupe français Imerys (extraction
et transformation de minéraux pour l'industrie et la construction), ont été
reçus pendant plus d'une heure à Paris par un conseiller du ministre Arnaud
Montebourg.
Imerys (240 implantations industrielles dans 47 pays, plus
de 16.000 salariés selon son site) a décidé la fermeture de l'usine qui
représente l'une des dernières activités de production en Comminges, région
durement affectée par la désindustrialisation.
Le conseiller du ministre, John Palacin, a concédé que les
dispositions contre les licenciements dits boursiers restaient à créer, mais a
dit qu'au-delà de cette réserve, il "fallait chercher tous les moyens
possibles, et existants, pour s'opposer à la fermeture", a rapporté le
maire de Blajan, Jean-Bernard Castex. Le ministère "va tout mettre en
oeuvre pour nous apporter le meilleur soutien possible", a dit la
vice-présidente du conseil régional Carole Delga.
Les salariés sont ressortis "encouragés" de
l'entretien, a dit un de leurs représentants, Jean-François Fourcade.
Les élus s'indignent particulièrement du fait qu'avant
d'annoncer la fermeture, Imerys a demandé et obtenu l'autorisation d'exploiter
une carrière d'argile en disant qu'il s'agissait de pérenniser l'usine de
Blajan. Avec l'autorisation d'exploiter la quinzaine d'hectares de cette
carrière à raison de 60.000 tonnes d'argile par an, Imerys a une réserve d'un
demi-siècle pour alimenter d'autres usines, s'émeuvent-ils.
"On verra passer les camions et, avec eux, la
plus-value nous filer sous le nez", a dit le maire de Blajan. "On est
devant un cas typique d'entreprise qui utilise les réserves naturelles d'un
territoire sans y préserver l'emploi", a renchéri Mme Delga.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire