Entre 500 et 600 salariés, élus ou sympathisants ont manifesté Samedi 14 Avril dans le petit village de Blajan, pour protester contre la fermeture annoncée d'une tuilerie du groupe Imerys qu'ils jugent rentable.
Le 26 janvier, la direction a annoncé la fermeture du site et la suppression de 32 emplois dans le village de 520 habitants, situé à 90 km de Toulouse et à quelques kilomètres du Gers.
"L'usine de Blajan est le symbole de la résistance dans ce territoire qui souffre au niveau de l'emploi", a déclaré le maire de la commune Jean-Bernard Casteix, qui a participé à la mobilisation. "On ne veut pas accepter que pour les bénéfices du groupe, l'usine devienne une ruine industrielle. Le site n'est pas déficitaire, Blajan peut être rentable", affirme Pascal Millet, élu CFDT.
Un autre syndicaliste CFDT, Patrick Loubens, dénonce une stratégie économique au profit des actionnaires. "On reste déterminés à empêcher la fermeture. Aujourd'hui l'espoir renaît, dit-il, on ne s'attendait pas à voir autant de monde". L'incompréhension est d'autant plus grande qu'en juin 2011, Imerys avait investi dans l'achat d'une carrière d'argile sur la commune de Blajan. La terre sera transportée par camions jusqu'au site de Saint-Geours d'Auribat, dans les Landes, s'étonnent les salariés.
"Qu'on vienne nous piquer l'argile pour aller la travailler ailleurs, on ne peut pas l'entendre", s'offusque le maire de Blajan. La direction a expliqué la fermeture de ce site spécialisé dans la "tuile canal" par la forte concurrence du marché espagnol. Le mois dernier, le président du Sénat Jean-Pierre Bel, élu de l'Ariège, a rencontré les représentants du personnel et a adressé une lettre au Premier ministre pour sensibiliser les pouvoirs publics. D'après son site internet, le groupe de minéraux industriels Imerys dispose d'une dizaine d'autres unités de production de tuiles en France.
Source France 3
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