Pages

13/10/2011

La FFB souffle le chaud et le froid sur les prévisions 2011 et 2012

Les autorisations et mises en chantier continuent de s'inscrire en nette progression par rapport à 2010.
En rythme annuel sur la base des 8 premiers mois de l'année, on est passé d'environ :
- 451 500 logements autorisés en 2010 à 507 100 en 2011 (+12,3%),
- 320 200 logements mis en chantier en 2010 à 385 300 en 2011 (+20,3%).

En conséquence sur la base des données connues, 2011 ressort à des niveaux proches de ceux de 2008, très bonne année au regard des tendances de long terme (graphique ci-dessus).

Selon la FFB, l'écart important et positif entre autorisations et mises en chantier d'une part, l'absence d'effondrement des enquêtes d'opinion constatée d'autre part laissent espérer que l'année s'inscrive bien dans cette tendance à la hausse.

Les autorisations et mises en chantier continuent de s'inscrire en nette progression par rapport à 2010.
En rythme annuel sur la base des 8 premiers mois de l'année, on est passé d'environ :
- 451 500 logements autorisés en 2010 à 507 100 en 2011 (+12,3%),
- 320 200 logements mis en chantier en 2010 à 385 300 en 2011 (+20,3%).

En conséquence sur la base des données connues, 2011 ressort à des niveaux proches de ceux de 2008, très bonne année au regard des tendances de long terme (graphique ci-dessus).

Selon la FFB, l'écart important et positif entre autorisations et mises en chantier d'une part, l'absence d'effondrement des enquêtes d'opinion constatée d'autre part laissent espérer que l'année s'inscrive bien dans cette tendance à la hausse.

Malgré l'accumulation des mauvaises nouvelles financières et économiques depuis la rentrée, la Fédération Française du Bâtiment croit encore en une bonne année 2011 pour le secteur de la construction. En revanche, ses prévisions pour 2012 sont bien sombres, voire alarmistes sur l'emploi.

En termes d'activité, les évolutions à fin septembre confirment que 2011 est une année de reprise pour le bâtiment.

Exercice d'équilibriste pour le président de la FFB, mardi 4 octobre lors de la présentation à la presse des chiffres du bâtiment à fin septembre 2011. Didier Ridoret a, en effet, voulu se dégager du discours ambiant sur la crise pour présenter une année plutôt positive avec un maintien de la prévision de croissance à 2,1 ou 2,2%. « Force est de constater, a-t-il lancé, que l'activité dans le secteur du bâtiment est toujours bien orientée. » Pour preuve, l'accélération de la reprise dans le neuf non-résidentiel, le maintien de la dynamique dans l'amélioration-entretien et, dans une moindre mesure, dans le logement neuf. Autre élément de satisfaction pour la FFB, l'emploi s'est maintenu et les entreprises effectuent un glissement de l'intérim vers les salariés fixes.
Trésoreries mises à mal

Pourtant, dans ce portrait à contre-courant de l'actualité, Didier Ridoret a mis en évidence quelques fissures qui pourraient bien faire s'écrouler ce bel ensemble. Tout d'abord, les indices de progression sont à modérer à l'aulne de l'année de référence (2010) et leur lissage sur huit mois indique en fait un ralentissement de la reprise au troisième trimestre, notable dans le logement neuf. Par ailleurs, les prix sont restés bas et ne semblent pas prêts de remonter, mettant à mal la trésorerie des entreprises qui ont maintenu leur masse salariale et n'ont pas obtenu en aval une amélioration des délais de paiement. Ajouter à tout cela l'écart qui se creuse entre autorisations et mises en chantier : le cocktail est explosif.

Commencée dans l'optimisme, la conférence s'est achevée sur les plus sombres prédictions pour 2012. « Jusqu'à mi-2012, le bâtiment tiendra, affirme Didier Ridoret, mais après, je ne vois pas comment nous pourrions résister. J'appelle les entreprises à la plus grande prudence dans leurs projets de développement. » Et le président de la FFB de lister l'outil de production surdimensionné, les prix qui ne remontent pas, la trésorerie des entreprises qui se dégrade, la concurrence catastrophique des auto-entrepreneurs, sans compter les pouvoirs publics qui pourraient faire de l'immobilier « la victime expiatoire du désendettement ». Seule lueur d'espoir, le rabot sur la loi Scellier à partir du 1er janvier 2012 pourrait inciter les promoteurs à multiplier les projets au quatrième trimestre, lançant ainsi une dynamique qui « sauverait partiellement l'année 2012 ».
Source Le Moniteur par Marie-Hélène Nougaret et Frédérique Vergne

Aucun commentaire: