Signy-l'abbaye (Ardennes) Le groupe Monier a invité récemment la presse spécialisée à découvrir son usine de Signy-l'Abbaye. Opération séduction réussie.
LEADER mondial des solutions de toitures respectueuses de l'environnement, le groupe Monier possède 151 sites de production dans 42 pays. Dont celui de Signy-l'Abbaye, lancé en 2006 et qui emploie aujourd'hui 90 salariés.
Ce site a la particularité d'héberger le plus grand four d'Europe. Long de 200 mètres, celui-ci est capable de recevoir jusqu'à 31 wagons, soit l'équivalent de 120.000 tuiles.
Ce qui n'a pas manqué d'impressionner les journalistes spécialisés, invités récemment à découvrir cette usine capable de produire 40 millions de tuiles par an, sous la conduite d'Yvan Fernon, directeur industriel de Monier France, et de Dallah Mekki, directeur de l'usine signacienne.
C'est dans la carrière de Signy-l'Abbaye, située à côté de l'usine, que Monier extrait une argile aux qualités plastiques exceptionnelles (les 100 hectares de terrain offrent à Monier une exploitation sur plusieurs dizaines d'années), cet approvisionnement local étant toutefois complété par l'apport de terres issues d'autres carrières, afin d'obtenir un mélange le plus performant possible.
Plus de 1.000 degrés
Après extraction, l'argile passe dans un broyeur, pour être ensuite mouillée et entreposée dans la cave à terres. Une fois sorties de la mouleuse sous forme d'une longue galette très dense et cohérente, sectionnée à intervalles réguliers, les futures tuiles sont pressées entre des moules en plâtre et posées sur des claies métalliques pour éviter toute déformation. L'étape suivante est particulièrement délicate car l'argile est une matière vivante qui se rétracte au séchage. Dans le séchoir tunnel, les tuiles vont donc sécher lentement, à 80 degrés, pendant 20 heures, et leur humidité va passer de 20 % à 1,5 %. Reste ensuite à appliquer, au moyen de jets, un mélange d'eau, d'argile et de pigments naturels qui donneront à la tuile la teinte voulue, et à cuire celle-ci durant une vingtaine d'heures et en plusieurs étapes, à une température de plus de 1.000 degrés.
Source L'Union
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