En 1811, M. Huguenot-Frerson fonde une tuilerie et briqueterie sur la route qui relie Pargny-sur-Saulx à Maurupt-le-Montois. Au départ, il ne s'agit que d'un atelier artisanal qui emploie en 1840, 3 hommes, 6 femmes et 2 enfants. Il produit alors 500 000 tuiles et 100 000 briques par an commercialisées en Champagne et en Lorraine. L'atelier se développe et en 1920, il compte 125 ouvriers. En 1956, Huguenot rachète la tuilerie Fenal à Pexonne (Meurthe-et-Moselle). Huguenot Frères devient Huguenot Fenal.
C'est en 1967 qu'une nouvelle usine est construite le long de la voie ferrée. « Au départ, elle devait fabriquer uniquement un nouveau modèle de tuile : la panne, le modèle H14 ayant été jugé vieillissant, raconte Gilles Havage, 60 ans, directeur régional des ventes Est. Finalement, ce dernier modèle a été transféré dans la nouvelle usine et les vieux bâtiments ont été fermés six ans plus tard ». Un service commercial est créé. Les tuiles ne sont plus distribuées par l'Union céramique de l'Est.
« C'était enthousiasmant ! »
En 1971, la société Huguenot-Fenal est rachetée par la compagnie Mokta qui devient Imetal. « Pierre Thiéblemont et Michel Beaumont avaient 7 enfants à eux deux, raconte le plus ancien salarié. Comme ils ne voulaient pas que les enfants se déchirent pour la succession, ils ont décidé de vendre l'entreprise. Ils voulaient également que la tuilerie se développe. Ils ont été clairvoyants ». En 1978, la société rachète ECBA (Établissement céramique de Beauvais et Auneuil) ce qui lui ouvre les marchés du Nord et de la Picardie. En 1982, l'usine de Poudenx dans les Landes fait son entrée sur le marché du Sud de la France. En 1986, la tuilerie Gilardoni de Pargny-sur-Saulx, située au Bois du Roi. Enfin en 1987, le Comptoir Tuilier du Nord qui conçoit des tuiles plates de pays.
En 1990, la tuilerie sort un nouveau modèle : le H10. « Les modèles les plus courant aujourd'hui ont moins de 25 ans », aime-t-il à rappeler. En 1999, Imétal devient Imerys toiture. À 60 ans, Gilles Havage a connu toute l'expansion de la tuilerie pargnysienne, la seule sur 28 qui a survécu dans ce village de 1987 habitants.
« Ça a été une véritable aventure. Il y avait toujours de l'innovation. C'était enthousiasmant », lance-t-il, la mine ravie. Ce commercial a travaillé 33 ans dans la même entreprise. De responsable de secteur, il est devenu directeur régional des ventes du Centre, puis de l'Est. « La maison a tellement changé autour de moi que je n'ai pas vu les années passer ! »
Source L'Union par S.G.
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