Le baron belge Albert Frère, actionnaire entre autre de Total, GDF Suez, Pernod Ricard , Lafarge, Imerys ou Arkema est en train met en ordre ses affaires. Sa holding la plus connue, CNP, va être retirée de la bourse et sera fusionnée avec sa maison mère, Erbe que la famille Frère co-détient avec BNP Paribas, qui à cette occasion commence à sortir du groupe. Un tiers de sa participation de 47% a déjà été cédée pour 200 millions d'euros et le reste le sera au fil de l'eau d'ici 2028. Retrait de la cote, organisation de la sortie des partenaires minoritaires : on l'a compris Albert frère et son fils Gérald sont en train de verrouiller le groupe qui restera toutefois et plus que jamais allié avec les Desmarais, autre grande famille capitaliste, canadienne cette fois.
Derrière ces mouvements, c'est la succession d'Albert Frère qui se dessine. Quand en juin dernier Challenges avait demandé à ce personnage clé du CAC 40 quand il raccrocherait la réponse a fusée : « mais comment osez vous, jamais, le travail est ma vie, je devrai vailler au grain puisque mon fils m'a annoncé il y a de longues années déjà qu'il prendrait sa retraite avant moi». Oui, mais, depuis, Albert Frère, agé de 85 ans a connu quelques ennuis de santé et la donne semble avoir changé. Il y a quelques jours, lors de l'assemblée générale de GBL, l'un des holdings du groupe co-détenu avec les Desmarais, Gérald Frère a pour la première fois a admis, je cite, « que des réflexions étaient en cours » sur le sujet. A noter que durant la même assemblée, un nouvel administrateur a été élu : Gérard Lamarche, le directeur général adjoint de GDF Suez.
Source Challenges par Pierre-Henri de Menthon
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