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16/01/2011

Des logements plus sûrs et plus écologiques

Notre logement est l'endroit où nous passons la plus grande partie de notre temps, que ce soit pour manger, dormir ou se détendre. Il est donc crucial que le plafond ne risque pas de s'effondrer ou que les murs ne contiennent aucune substance dangereuse. En révisant les règles qui gouvernent le marché des matériaux de construction, les députés européens veulent permettre à tout un chacun de dormir tranquille.

Le drame de l'amiante est encore dans tous les esprits. Cette substance a été très largement utilisée pendant de nombreuses décennies dans le secteur de la construction. Il s'est avéré qu'elle est dangereuse et peut provoquer le mésothéliome, un cancer qui affecte l'enveloppe protectrice de certains organes. Pour éviter de tels drames à l'avenir, le projet de réglementation prévoit que les substances dangereuses utilisées dans les matériaux de construction soient indiquées sur les étiquettes, explique la Britannique Catherine Stihler (Socialistes et démocrates), qui a suivi le dossier pour le Parlement européen.

Les risques ne concernent d'ailleurs pas que les consommateurs. En Allemagne, un travailleur du BTP sur 5 000 est victime d'un accident du travail mortel durant sa carrière. Les députés demandent que les matériaux de construction soient ignifuges, ne libèrent aucun gaz toxique et ne présentent aucun risque de glissade, de chute ou d'électrocution.

Recyclage et aide à l'industrie

Les députés souhaitent également que la construction des bâtiments prenne en compte le recyclage des matériaux après leur démolition.

Enfin, les petites et moyennes entreprises (PME) souffrent des coûts imposés par la certification de leurs matériaux. Actuellement, peu de constructeurs acceptent les matériaux qui ne sont pas labellisés « CE », cette marque garantissant leur qualité et les protégeant en cas de problème (rupture, détérioration etc.). Néanmoins, 92 % des entreprises produisant des matériaux de construction (soit 65 000 entreprises en Europe) comptent moins de 250 employés. « Il y a des procédures simplifiées pour les PME qui leur permettent d'avoir un accès au marché plus facile et moins cher que les grandes compagnies », explique Catherine Stihler.

Le Parlement et les Etats membres (représentés au sein du Conseil de l'UE) sont arrivés à un accord en décembre dernier. C'est cet accord qui doit maintenant être adopté formellement par les deux institutions. Le débat au Parlement aura lieu le 17 janvier et le vote le lendemain.
Source Parlement Européen

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