Imérys Terre Cuite échange des arbres contre de l’argile 4200 arbres feuillus ont déjà été replantés sur 2 ha de lancienne carrière d'argile.
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4200 arbres feuillus ont déjà été replantés sur 2 ha de lancienne carrière d'argile.
La briquetterie Imérys Terre Cuite démarre, à Saint-Marcellin dans la Loire, un programme de reboisement sur quatre ha d’une ancienne carrière d’argile, pour compenser le défrichement d’une autre parcelle boisée classée dont elle vient de commencer l’exploitation.
La législation impose depuis longtemps aux exploitants de carrière la remise en état des sites après exploitation. L’originalité de l’opération conduite par Imérys (1) à Saint-Marcellin réside surtout dans un partenariat revendiqué avec tous les acteurs concernés, élus locaux, administrations de tutelle (préfecture, DREALE), associations de riverains (ASSEN -Association Saint-marcellinoise de Sauvegarde de l’Environnement-) et de naturalistes (FRAPNA-Loire) , pour trouver un mode de fonctionnement durable de cette unité historique de production de briques. Créée en 1911, produisant aujourd’hui120 000 tonnes de briques par an à partir de 180 000 tonnes d’argile extraite à proximité, elle emploie 70 personnes et réalise un chiffre d’affaire annuel d’environ 10 millions d’euros. L’unité Imérys Terre Cuite de Saint-Marcellin est avec celle de Mably (Roannais), appartenant au même groupe, une des deux dernières briquetteries du département de la Loire, qui en a compté jusqu’à une dizaine. Confrontée à l’épuisement, prévu pour 2014, d’un de ses trois gisements d’argile de la plaine du Forez, à Sury-le-Comtal, elle devait s’assurer une nouvelle source de matière première. Mais le site convoité, à Trémoulin juste à coté de son usine de Saint-Marcellin, exploitable jusqu’en 2035, était planté d’un bois de chênes classé d’une dizaine d’ha…
4200 chênes, frênes, merisiers...
Après discussion avec la mairie et les associations, un accord sur un reboisement de compensation a été conclu et soumis à l’administration, qui a donné son feu vert : 4200 jeunes chênes sessiles, frênes , merisiers, églantiers, cornouiller et aubépines (essences retenues après étude par la FRAPNA) viennent d’être plantés à l’automne 2009 sur 2 ha de l’ancienne carrière d’argile de Serennes, pour un cout de 15 000 euros. Une deuxième tranche de plantations équivalente est prévue pour 2010, et 3 ha seront aussi replantés sur le site de Trémoulin, après exploitation de l’argile. Les terrains non reboisés seront rendus à l’agriculture après remise en état, ou aménagés en plans d’eau. L’usine Imérys de Saint-Marcellin, déjà certifiée iso 14001 pour l’environnement, réfléchit par ailleurs à modifier son outil de production pour économiser l’énergie fossile: en 2010 elle pourrait transformer son four à gaz actuel pour l’alimenter à 80 % avec de la sciure de bois produite localement (2). Un tout autre coût que le reboisement de quelques ha, puisque l’investissement prévu, selon le directeur du site Cyril Guiotto, serait de l’ordre de 4 millions d’euros…
(1) Imérys est un groupe international, N°1 mondial de l’exploitation et de la valorisation des minéraux : argile, kaolin, lithium… Le siège de la branche « terre cuite » qui compte une vingtaine de site industriels de production de tuiles et de briques en France est à Limonest, dans le Rhône. L’unité de Saint-Marcellin , longtemps spécialisée dans la brique platrière, un produit en perte de vitesse, a trouvé un nouvel essor dans les années 90 en se lançant dans la production des « briques monomur », briques utilisées pour bâtir des murs porteurs à fort coefficient d’isolation thermique.
(2) L’usine Imérys Terre Cuite de Mably a trouvé une autre source d’énergie non fossile : son four brûle fonctionne au biogaz issu d’une décharge d’ordures ménagères voisine, installée…dans une ancienne carrière d’argile !
Source Enviscop par Henri COLOMB
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