Une agriculture et une forêt très riches, un secteur de la recherche en pleine expansion, des transports qui se développent, des pôles de compétitivité réellement performants, une qualité de vie souvent louée : la région Limousin ne manque pas d’atouts majeurs. Rencontre avec son président, Jean-Paul Denanot.
Jean-Paul Denanot, 65 ans, est président (PS) du Conseil régional du Limousin depuis 2004. Il a été auparavant maire de Feytiat (1992-2004), membre du Conseil régional du Limousin (1998-2000), vice-président du Conseil régional du Limousin (2000-2004) et est aussi député européen (2008-2009).
Vous mettez souvent l’accent sur la qualité de la recherche en Limousin. Quels sont les principaux secteurs concernés ?
J.-P. D. : « L’université de Limoges accueille chaque année 15 000 étudiants et 700 chercheurs, et délivre plus de 300 diplômes. C’est une université de taille modeste, certes, mais le Limousin est la première région de France en termes de nombre de pôles de compétitivité par rapport à sa population. La région compte deux grands pôles de compétitivité : le pôle européen de la céramique (PEC) et le pôle baptisé Elopsys. Le PEC s’appuie à la fois sur la tradition limougeaude de la porcelaine et sur les hautes technologies en matière de céramiques. Ce pôle, financé notamment par la région, regroupe de grandes entreprises comme Imerys ou ICERAM, des centres de transferts de technologie, le Centre technique de matériaux naturels de construction (CTMNC) et deux écoles spéciales d’ingénieurs spécialisées. Dans ce domaine, le Limousin est jumelé avec d’autres régions où la tradition céramique est forte : la Bavière (Allemagne), la région de Nabeul (Tunisie), la région de Ravenne (Italie)… Nous avons aussi des partenariats avec le Japon. Le second pôle majeur de la région, Elopsys, concerne les secteurs innovants des micro-ondes, de la photonique et des données sécurisées. Ce pôle représente 7 500 emplois, soit 18 % de l’emploi industriel régional. Il mobilise au total près de 400 chercheurs associés au laboratoire XLIM. »
Quels sont les autres secteurs de recherche de la région ?
J.-P. D. : « Le dynamisme de la recherche et des transferts de technologie revêt un caractère stratégique, car il conditionne l’économie et les emplois de demain. Les laboratoires de recherche universitaires, les centres de transfert, les centres de recherche privés, les organismes de formation, entre autres, sont des vecteurs pour développer de nouvelles activités économiques sur des secteurs d’avenir. En plus des deux pôles que j’évoquais tout à l’heure, il existe en Limousin des filières d’excellence et des pôles de compétences. Je pense aux “écoactivités”, la génomique, la biologie, l’environnement, l’agroalimentaire, mais aussi la domotique en Creuse, la mécanique, les sciences de l’homme et de la société… L’agence de développement régionale, Limousin Expansion, dont je suis le président, contribue largement à structurer et à organiser ces filières. Dans le domaine de la santé, nous ne sommes pas en reste. En effet, nous sommes largement impliqués, avec le CHRU de Limoges, dans le Cancéropôle de Toulouse. Par ailleurs, la région Limousin a initié la création et finance le Centre européen d’entreprises et d’innovation (CEEI) et l’Agence pour la valorisation de la recherche universitaire en Limousin (AVRUL). Sa politique en la matière paie, car nombre de start-up arrivent à maturité dans d’excellentes conditions économiques. »
Source CCI Commerce International
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