Mercredi 29 juillet dernier, le conseil d’administration d’Imerys a examiné les comptes du groupe pour le 1er semestre 2009, présentés par Gérard Buffière, directeur général. La faiblesse persistante des marchés du groupe entraîne notamment une baisse de - 23% du chiffre d'affaires.
Pour Gérard Buffière : "Ce deuxième trimestre n'a pas montré d'amélioration de la situation économique créée par la crise sans précédent que traverse l'économie mondiale. Nous avons poursuivi avec force et détermination la réduction drastique de nos coûts et donné la priorité à la génération de cash flow libre. Nos résultats du premier semestre 2009 en témoignent. Nous n'observons pas de signe tangible d'amélioration de nos marchés et une incertitude forte pèse sur les niveaux d'activité des trimestres à venir. Nous maintenons donc nos efforts de rigueur et de gestion, seuls garants de l'atteinte de l’objectif de marge opérationnelle proche de 10 % que nous visons pour le début de l’année prochaine."
Les marchés servis par le groupe en Europe et en Amérique du Nord n’ont enregistré aucun rebond depuis leur effondrement au quatrième trimestre 2008. Seuls, certains marchés émergents se sont légèrement repris au deuxième trimestre.
Les baisses de volumes restent importantes, tout particulièrement dans les marchés liés à l'équipement industriel : ainsi, la production d'acier en Europe et Amérique du Nord a chuté d'environ - 45 % au 1er semestre 2009 par rapport à la même période de l'année 2008, avec une très légère amélioration en toute fin de période.
Dans le secteur de la construction en France, les mises en chantier de logements individuels neufs sont en retrait d'environ - 23 % sur le 1er semestre 2009. La reprise des ventes de logements observé depuis quelques mois n'a pas suffi à en enrayer la baisse. Les mises en chantier de logements neufs aux Etats-Unis se sont stabilisées, mais à un niveau historiquement bas.
Les mesures prises
Au cours du 1er semestre 2009, les plans mis en oeuvre se sont ainsi traduits par :
• un fort déstockage : - 129,4 millions d'euros, à comparer à - 42 millions d’euros au premier trimestre ;
• l’allègement des coûts fixes : - 85,6 millions d'euros, rendu notamment possible par le faible niveau de production,
• la division par deux des investissements industriels comptabilisés : 56,9 millions d'euros (contre 114,1 millions d'euros au 1er semestre 2008).
Ces mesures ont permis de limiter le recul du résultat opérationnel courant, en baisse de - 54,4% (- 57,2 % à périmètre et changes comparables), sous l’effet très lourdement négatif de volumes de ventes en repli de - 29,2 %.
Perspectives
Le groupe ne perçoit pas à ce stade les signes tangibles d'une reprise durable. Les programmes de réduction de coûts fixes et de frais généraux sont maintenus et la priorité reste donnée à la génération de cash flows. La poursuite de ces actions permet au groupe de maintenir l’objectif, annoncé le 29 avril 2009, d'atteindre une marge opérationnelle proche de 10 % au début de l’année 2010.
Source France BTP par Ch. Raynaud
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire