Kryspin Jarosz, vice-président d'Eiffage Budownictwo Mitex, annonce que la filiale polonaise du constructeur français verra son chiffre d'affaires chuter de 35% en 2009. Elle réoriente son activité vers les marchés publics. Interview.
Depuis quand Mitex est-elle propriété d'Eiffage ?
Crée à la fin des années 80, Mitex est devenu la propriété d'Eiffage en 2001. Elle a alors changé de nom pour devenir Eiffage Budownictwo Mitex (EBM). Ce cas n'est pas isolé puisque 80 % des plus importantes entreprises de BTP polonaises sont détenues par des constructeurs étrangers.
Que représente votre groupe dans le paysage du BTP polonais ?
EBM est tout proche du top 10 des constructeurs du pays avec un chiffre d'affaires l'an passé de 800 millions de ZL (230 millions d'euros 2008). Nous devrions toutefois réaliser autour de 500 millions de ZL en 2009, soit une baisse de 35 %, avec un effectif qui est passé de 500 à 400 personnes.
Dans quelle mesure le bâtiment polonais est-il impacté par la crise ?
Les projets privés sont très impactés. Quel que soit le type de bâtiment auquel se dédie un promoteur - résidentiel, commercial, bureaux - nous observons un important déficit de financement. Comme partout, il y a eu un coup d'arrêt depuis octobre.
Quelle est votre stratégie compte tenu de cette nouvelle donne ?
Notre stratégie, qui n'est pas unique, est désormais de nous concentrer sur les appels d'offres publics, quelque soit le type de bâtiment et leur financement, fonds européens ou Etat. Nous devons aussi nous développer dans le génie civil d'ouvrages courants (ponts, viaducs...). Mais pas dans la route.
Sur quels gros projets êtes-vous candidats ?
Nous sommes en lice pour des projets d'aéroports, en particulier le T2 de Gdansk (entre 250 et 300 millions de ZL, soit entre 55 et 66 millions d'euros).
Source Le Moniteur
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