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15/01/2009

Briquetterie Rondé-Oustau de Tarbes à Muret

Projet. C'est ici que « Vive le Cinéma » envisage la construction du Grand Mermoz de 5 salles.
En 1873, l'ingénieur des Ponts et Chaussées Laurence Oustau fonde à Tarbes une industrie de produits céramiques qu'il dirigera jusqu'à sa mort en 1929. Grâce au marché colonial, l'usine prend une grande extension. Une politique qualitative lui permet d'obtenir les plus hautes récompenses dans les expositions internationales. Aujourd'hui, la briqueterie de Tarbes, à l'entrée d'Aureilhan, vitrine architecturale de son savoir-faire, est classée à l'inventaire des monuments historiques.
SAINT GEORGES
En 1898, Laurence Oustau achète à Muret la briqueterie « Saint Georges », située sur la route d'Ox, qui appartenait à M. Dardier. Il fait reconstruire entièrement l'usine, avec une haute cheminée, ainsi qu'une belle demeure, dans un cadre verdoyant en bordure de Louge. 600 tonnes de briques et tuiles sortent chaque mois des fours et le marché toulousain peut s'approvisionner en produits plus sophistiqués de Tarbes : briques et tuiles émaillées, tuyaux de grès, produits réfractaires, moulages artistiques. La direction est assurée par Henri Oustau, fils de Maurice et Jean Rondé, frère de son gendre. Jean décède en 1944 et Maurice Ronde-Oustau le remplace. Bien connu des muretains, il a fêté ses cent ans à la briqueterie en 2006 et se souvient de ses débuts : « Il y avait des chevaux et des charrettes pour le transport de la terre qu'on extrayait à la pelle et à la pioche. On prenait la terre à la côte d'Eaunes, puis, après, derrière la briqueterie. Quand l'usine a été arrêtée, on n'a plus eu besoin de pomper et la carrière est devenue un lac ». Les ouvriers et ouvrières, qui ont été jusqu'à 50, venaient de Muret et des alentours. Certains logeaient dans la cité ouvrière, construite dans les années vingt, à côté du groupe scolaire Joseph Niel.
En 1957, un incendie, dû certainement à un brasero de séchage, détruit l'usine. La fabrication est arrêtée, Dominique Rondé, fils de Maurice, poursuit une activité de revente de matériaux de construction jusqu'en 2000. Il aura eu la satisfaction de pouvoir fêter les cent ans de la briqueterie.

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