Le ministère de la Transition écologique a annoncé une réduction de 35 % du budget d’intervention de l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe), passant ainsi de 1,37 milliard à 900 millions d’euros.
Cette décision se traduira mécaniquement par une baisse du fonds chaleur, qui soutient la production renouvelable de chaleur, d’environ 300 millions d’euros.
Une série de coupes budgétaires
La ministre Agnès Pannier-Runacher a confirmé que le fonds chaleur, déjà doté de 820 millions d’euros pour 2024 sera réduit, un fait qu’elle a qualifié de « retours sur des trajectoires antérieures ».
Lors d’une conférence de presse, elle a précisé que cette mesure fait partie d’une série de coupes budgétaires touchant divers domaines de la transition écologique.
Malgré cette réduction, le ministère reste attaché au fonds chaleur, le considérant comme un dispositif efficace en termes de coût par tonne de CO2 abattue. Le fonds continuera ainsi de soutenir la production de chaleur renouvelable et de récupération dans les territoires, se concentrant sur les projets les plus efficients, notamment dans le secteur de l’habitat collectif, du tertiaire et de l’industrie.
Cependant, la réduction du budget a soulevé quelques préoccupations concernant la viabilité des projets de chaleur d’origine renouvelable. Les acteurs du secteur ont exprimé leur crainte, indiquant qu’environ 500 millions d’euros manquaient déjà en 2024 pour la réalisation de projets.
Pascal Guillaume, président de la Fédération professionnelle des entreprises de services pour l’énergie et l’environnement (Fedene), a averti que « si cette dynamique de financement était brisée, des centaines de projets portés par des maires et des industriels ne verraient pas le jour ».
De plus, pour 2025, l’Ademe a identifié un milliard d’euros nécessaire pour de nouveaux projets. Un montant qui pourrait ne pas etre atteint dans le cadre de ce budget raboté.