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26/09/2024

Carrière d’argile Terreal à Sacierges-Saint-Martin : les opposants vont contester l’arrêté préfectoral

Les opposants à la carrière d’argile à ciel ouvert à Sacierges-Saint-Martin ont décidé de contester, devant le tribunal administratif, l’arrêté préfectoral autorisant le projet porté par la société Terreal.

Pas question pour eux de baisser les bras. Les opposants au projet de carrière d’argile à ciel ouvert à Sacierges-Saint-Martin, réunis au sein de l’association La Grosse tuile, ont décidé de contester l’arrêté préfectoral autorisant le dossier présenté par la société Terreal. « Nous allons déposer un recours devant le tribunal administratif car nous estimons que le préfet a manqué de certains éléments pour prendre sa décision. Notamment, les dangers du projet pour nos maisons, sur un plan géologique, n’ont pas été suffisamment abordés », explique Julien Sottiau, président de l’association La Grosse tuile.

Mercredi 18 septembre, l’association a rassemblé une trentaine d’habitants des communes de Saint-Benoît, Sacierges, Roussine, pour une information plus large sur ce projet de carrière « dont certaines personnes n’avaient encore jamais entendu parler. Pourtant, la moitié de celles qui sont venues à notre réunion ont découvert qu’elles allaient être directement impactées par le trajet des poids lourds. »

Campagne de financement participatif

Le projet de carrière d’argile est prévu d’ici 2025. L’entreprise table sur un volume moyen annuel de 67.000 tonnes, à raison de vingt semaines d’extraction par an. L’annonce du projet avait suscité de vives réactions parmi les riverains de la carrière qui ont organisé deux manifestations, les 17 février et 23 mars 2024, où ils avaient pointé l’impact environnemental du projet. Ils s’appuyaient notamment sur l’avis défavorable rendu par le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) qui a relevé des menaces sur plusieurs espèces présentes sur le site : quatre oiseaux, quatorze mammifères, quatre amphibiens et un coléoptère.

Le préfet de l’Indre a néanmoins suivi l’avis favorable du commissaire enquêteur et signé le 27 juin 2024, l’arrêté autorisant l’exploitation de la carrière. L’association a jusqu’au 29 octobre pour déposer son recours devant le tribunal administratif de Limoges. Elle annonce l’ouverture prochaine d’une campagne de financement participatif pour accompagner cette démarche.

Source La Nouvelle République par Martine ROY