Les salariés de Wienerberger assistent à un atelier de prévention "incendie et brûlures" animé par des pompiers du Haut-Rhin.
David travaille au service maintenance électrique de Wienerberger. C'est la deuxième fois qu'il participe à la journée "santé et sécurité" de son entreprise. "Je viens de faire un atelier de relaxation, je sens que j'en ai besoin, comme tout le monde, avec le stress au travail, l'inflation, la guerre...", confie l'homme de 49 ans. Toute la journée, les salariés vont participer à divers ateliers "bien-être" et "prévention des risques au travail", animés par des professionnels.
Vêtus d'une veste orange et en petits groupes, les salariés présents ont pu apprendre avec des pompiers les gestes de premiers secours en cas de malaise mais aussi à mieux gérer leur respiration avec un sophrologue, par exemple. Ils ont également suivi un petit entraînement sportif avec une coach, composé d'exercices pour éviter les troubles musculosquelettiques (TMS), des douleurs physiques qui apparaissent souvent à cause du travail. Car, notamment dans le secteur de l'industrie, les accidents sont fréquents.
Dans le cadre d'un atelier "être acteur de sa vie", les salariés ont pu échanger avec Jules Ribstein, para-triathlète multimédaillé.De 70 à 25 accidents par an
C'est la sixième année que cette journée a lieu. C'est une initiative de la direction pour réduire le nombre d'accidents dans l'entreprise de fabrication de briques, car les risques sont nombreux selon Philippe Rueff. "Nous avons des risques principalement liés aux machines, à nos équipements de travail", explique le responsable de la sécurité de Wienerberger, "toutes nos installations comportent des énergies mécaniques, électriques, pneumatiques, hydrauliques, nous travaillons aussi avec du gaz naturel donc il est essentiel que nos salariés prennent en compte tout ces risques-là".
C'est un véritable en jeu pour l'entreprise. En 2014, il y a eu "plus de 70 accidents" sur l'ensemble du groupe, et en 2022, le groupe déplore en encore 25, dont 5 induisant un arrêt de travail, "mais sans gravité majeure", nuance Philippe Rueff, persuadé que la sensibilisation du personnel contribuera à ce qu'il n'y ait plus aucun blessés. "On vise toujours le "zéro accident", on aimerait toujours mieux, malheureusement rien n'est acquis, nous devons continuer le combat, tous les jours".
"C'est un travail du quotidien", renchérit Frédéric Didier, le PDG de l'entreprise, "sur chacun de nos sites nous avons un référent santé et sécurité qui anime cette "culture sécurité", nous tirons des enseignements de ces accidents et partageons nos retours et nos bonnes pratiques avec l'ensemble des sites". La France est le pays européen dans lequel il y a le plus d'accidents du travail.