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12/10/2022

Ils inventent une surfaçade en terre cuite “végétalisable” pour protéger la biodiversité

La terre cuite comme nouveau matériau de construction, c'est l'objectif de deux entreprises qui créent des façades transformées en véritables écosystèmes.

Une série d'unités en terre cuite capables d'abriter des oiseaux, des abeilles et des plantes. Une série d'unités en terre cuite capables d'abriter des oiseaux, des abeilles et des plantes. 

Dans le domaine de la construction, la biodiversité s’invite de plus en plus et c’est plutôt une bonne nouvelle… Protéger les oiseaux, les abeilles et les insectes lors de nouvelles constructions est un enjeu crucial pour protéger ces animaux parfois menacés d’extinction. Lors de l’atelier ACAW (Architecture Ceramic Assemblies Workshop) organisé par Boston Valley Terra Cotta, deux entreprises, COOKFOX Architects et les ingénieurs de façade de Buro Happold ont collaboré pour utiliser la céramique comme façade biophile à haute performance. En d’autres termes, ils ont inventé une surfaçade en terre cuite dans laquelle sont incorporés des micro-habitats pour les plantes, les oiseaux ou les abeilles. Des façades d’immeubles alvéolées qui filtrent la lumière et offrent le gîte aux insectes et oiseaux. Découverte.

Comment leur est venue l’idée d’exploiter la terre cuite ?

Pour comprendre l’idée de ces deux entreprises, il faut savoir que le « Boston Valley Terra Cotta Workshop » est un programme de recherche et de développement pratique qui réunit des professionnels du design pour explorer de nouvelles idées de conception pour la terre cuite architecturale. Via ce programme, les architectes et ingénieurs ont donc cherché une nouvelle manière d’utiliser la terre cuite en créant une structure entièrement modulaire qui se compose de nacelles et offre des abris à différentes espèces animales ou végétales.

Comment se présente cette structure modulaire ?

La structure modulaire se compose de plusieurs nacelles… La première abrite des tubes de tailles et matériaux différents qui permettent à des dizaines d’abeilles solitaires si importantes pour la pollinisation. Les secondes nacelles servent de jardinière qui recueillent l’eau de pluie, stockent l’excédent d’eau dans leurs parties inférieures et servent d’irrigateur. Enfin, le troisième type de nacelle forme des abris pour les oiseaux indigènes. C’est donc un véritable écosystème qui se crée sur ces façades intelligentes ! En observant les images fournies par les concepteurs, on peut imaginer y planter des lierres ou espèces retombantes qui permettraient non seulement de protéger les insectes et oiseaux ayant choisi les différentes nacelles pour abri, mais également d’offrir un poumon vert qui permettrait de capturer le dioxyde de carbone en ville.

Comment sont-elles conçues ?

Les modules de base plus grands qui s’insèrent dans les micro-pots d’habitat sont faits de céramique à haute température et de poids élevé et peuvent être coulés ou moulés sous pression pour une production à grande échelle et rentable. Ce corps en argile est conçu pour résister aux cycles de gel-dégel, aux rétrécissements pendant la fabrication et aux rigueurs des applications murales extérieures. Le corps en argile cuite à basse température moulé par glissement des nacelles de micro-habitat offre une perméabilité à l’eau pour soutenir le plan de chaque nacelle. Cette façade respectueuse des oiseaux et des abeilles a été conçue en collaboration avec des fabricants qui ont créé des argiles colorées avec des glaçures uniques appelés engobes… L’équipe a ainsi pu explorer les qualités des différentes couleurs, l’opacité ou encore la brillance afin d’adapter au mieux ces caractéristiques afin que les espèces animales viennent s’y nicher. Un nouveau matériau pour le BTP ? Cette façade est, en tout cas, très ingénieuse et innovante vous ne trouvez pas ?

Source NeoZone