Du district de Sassuolo et Modène à Confindustria, l'alarme des entrepreneurs qui, après les entreprises métallurgiques, avec les syndicats ont écrit au gouvernement pour demander une table de discussion sur la dépendance au méthane et l'utilisation des ressources du PNRR.
Selon Legambiente, limiter la dépendance au méthane, désormais à 80% de la facture énergétique nationale, rendrait plus compatibles les besoins des consommateurs d'énergie et aussi "servirait à affaiblir les tensions du jeu géopolitique, à éviter le réarmement et les guerres".
C'est la récente évaluation de l'Oxford Institute for Energy Studies, l'une des plus hautes autorités en la matière. Face à ce scénario partout en Europe, se pose le problème de la garantie des activités qui nécessitent une utilisation intense d'énergie, en particulier dans les secteurs industriels dits "énergivores". En Italie, hormis les piscines, le secteur manufacturier qui risque de se mettre à genoux dans les mois à venir est celui de la céramique et du verre.
Unions des producteurs, acte deux
Et en fait, des entrepreneurs et des syndicats sont déjà allés frapper aux portes du Palazzo Chigi pour demander un tableau pour planifier des interventions également dans le Pnrr et en tout cas au-delà du nouveau décret Sostegni (quatrième manœuvre d'aide aux entreprises même si elle s'appelle Sostegniter) attendue pour la semaine prochaine, dès que les techniciens du ministère de l'Economie auront réussi à récupérer les 4 milliards attendus sans écarts de budget de fonctionnement.
Après le précédent de la semaine dernière de l'industrie automobile qui s'est présentée en consortium avec les syndicats des métallurgistes, maintenant aussi Confindustria ceramica et les secrétaires de Filctem Cgil, Femca Cisl et Uiltec ont convenu ensemble d'une lettre aux ministres de l'économie pour demander un programme capable de répondre « à l'augmentation dramatique des coûts des matières premières énergétiques, en particulier du gaz », qui « n'apparaissent pas comme temporaires ou éphémères ».Futurs contre futur
Le district céramique de Modène regroupe environ 300 entreprises avec 18 000 employés et représente 80 % de la production nationale de carreaux, revêtements et sanitaires et 15 % de la production mondiale haut de gamme.
Sergio Bondavalli est propriétaire d'une entreprise de taille moyenne, avec 500 employés répartis dans diverses usines de la province de Modène, possède une marque de carreaux renommée en Italie et à l'étranger, produit depuis 1962 et vient de terminer une rénovation pour moderniser les machines . Il emploie un responsable énergie et deux autres consultants pour rechercher les meilleurs contrats avec les acteurs de l'énergie et surveiller le marché, pour lequel le prix des contrats à terme FTF sur le marché d'Amsterdam est authentique.
Il les surveille également au quotidien et a remarqué que d'un prix proche de 30 centimes il y a quelques jours, il atteignait un euro par mètre cube de gaz méthane. En quelques mois, résume-t-il, les coûts énergétiques ont explosé, passant de 700-800 milliers d'euros sur une facture mensuelle à 2,5 millions d'euros.
"En continuant comme ça dans trois mois, je risque de ne pas avoir de cash pour les payer", dit-il et en fait il a déjà demandé l'accès aux filets sociaux pour économiser sur le coût du travail et tout ça malgré l'explosion des commandes et une céramique turbulente marché accro aux bonus de construction.
"Le fait est qu'il y a des produits financiers qui parient sur notre mort, sur le fait que nous allons nous tromper, que nous ne gagnerons pas - souligne-t-il - mais je ne fais que des tuiles, je suis un pro-européen convaincu et j'ai une grande volonté de faire ma part en innovant dans les processus de production et d'approvisionnement, mais je ne pense pas que ce soit à moi de décider où nous allons, par exemple s'il faut tout concentrer sur le gaz russe ou se diversifier, sur le méthane qui, en tant annonce disant "vous donne un coup de main" ou sur d'autres sources, décidez si je dois faire des contrats à long terme ou ponctuels comme toujours ».
Tout ne dépend pas de la crise en Ukraine, beaucoup dépend de la politique énergétique européenne et nationale, qui - note l'entrepreneur - est contradictoire ou absente. Le méthane a d'abord été mis à l'index en Europe comme un gaz aussi et pire que le C02 pour le climat, puis réinséré avec le nucléaire dans la taxonomie des sources durables, même si la décision finale du parlement de Strasbourg n'est pas attendue avant les trois prochaines années.