Sous le regard d’Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, une grue élève un mur en ossature bois de 4 mètres de long au sixième étage. Quelques minutes plus tard, il est fixé à sa place définitive… De passage dans la région, la ministre a visité ce jeudi 25 février dans l'après-midi à Toulouse le projet « Wood’Art- La Canopée », précurseur de la nouvelle réglementation environnementale RE2020 portée par le gouvernement.
C’est au sein de l’écoquartier de la Cartoucherie que cet ensemble d’immeubles est en train de sortir de terre. En septembre 2021, seront livrés 95 logements en vente libre et prix maîtrisés, 42 logements sociaux, un hôtel de 100 chambres et 2 750 m2 de commerces.
Une structure en bois massif
La particularité de Wood’Art ? Toute la structure de l’édifice est en bois massif CLT (issu d’Occitanie) et repose sur un socle en béton. Les murs, eux, arrivent par morceaux. Chaque pan est en ossature bois, fabriqué dans l’usine Pyrénées Charpente, près de Lourdes. « En tout, il y a huit étages et il nous faut une semaine pour monter un étage, détaille Jean-Christophe Acquier directeur des programmes Icade promotion à Toulouse. Cela va très vite ! »
Outre le bois, le projet fait aussi la part belle à la terre cuite, en hommage à la brique toulousaine. « Il y a trois tonalités différentes, qui s’inspirent des halles de la Cartoucherie », poursuit Jean-Christophe Acquier. Cette seconde peau permettra un meilleur confort thermique. Autre aspect du projet : son empreinte carbone réduite. Les immeubles seront raccordés au réseau de chaleur et 320 m2 de toit ont été recouverts de panneaux photovoltaïques.
"Je salue l’effort financier réalisé"
Aujourd’hui, Wood’Art est le troisième chantier de construction bois de très cette envergure en France (après Bordeaux et Strasbourg). « On s’est posé des questions à tous les niveaux, assure le directeur d’Icade Toulouse. Tout ce qui a été fait peut être reproductible et figurer dans le cahier des charges de demain. »
Olivier Vigniolle, directeur général d’Icade poursuit : « La construction a coûté 1 800 euros/m2,c’est 15 % plus cher que d’habitude. La région nous a apporté 2,1 millions d’euros, soit 10 % du coût total. Avec Maitre Cube, l’entreprise générale, nous avons pratiqué des marges réduites afin de pouvoir construire ce démonstrateur. »
Ce jeudi, pour la ministre du Logement, la preuve que l’on peut construire beau, écolo, et pas trop cher était faite. « Je salue l’effort financier réalisé, a précisé Emmanuelle Wargon en fin de visite. Nous avons devant nous ce qui deviendra peut-être demain le mode de construction naturel. »
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