Nous avons su nous déployer en 2020 et cela va continuer en 2021!
Quelles avancées dans votre développement depuis votre introduction en Bourse il y a un peu plus d'un an ?
Nous avons conclu des contrats, aussi bien dans la pré-fabrication d'usines avec KP1, leader français des systèmes constructifs préfabriqués, que dans le logement social avec l'Immobilière 3F, ou dans le BPE (Béton prêt à l'emploi) avec Cemex, entre autres. Chaque jour qui passe nous renforce dans nos convictions. Nous avons su nous déployer en 2020 et cela va continuer en 2021! Il y a une vraie attente de tous les acteurs de la construction à propos de nos ciments : promoteurs, bailleurs, constructeurs, architectes, bureaux d'études environnementaux... La future réglementation environnementale, RE 2020, qui doit entrer en vigueur en juin 2021 contribuera à notre dynamique : elle obligera les acteurs de la construction à construire plus propre, avec des bétons affichant une empreinte carbone réduite.
Comment a évolué la concurrence?
Nous n'avons pas de concurrents direct à ce jour en Europe, dans la fabrication du ciment sans calcaire, décarbonné. Les cimentiers traditionnels travaillent à formuler leurs produits, mais sans innovation de rupture dans le ciment ou le béton. Les signatures que nous avons conclues cette année valident notre avance technologique.
Où en êtes-vous du projet de construction des deux unités supplémentaires ? Leur coût est-il toujours de 22 ME chacune?
Nous nous inscrivons pleinement dans le calendrier annoncé au moment de l'introduction en Bourse. Les travaux de la 1ère des deux usines supplémentaires ont débuté en Vendée il y a plus d'un mois. C'est en soi une performance d'avoir pu démarrer les travaux en octobre 2020 étant donné le contexte chahuté. Le permis de construire et le dossier ICPE relatif aux Installations Classées Pour l'Environnement ont été obtenus alors que la période était compliquée pour tout ce qui concerne les démarches administratives. Les travaux doivent se terminer au bout de 20 mois pour une mise en service au second semestre 2022. Nous réfléchissons désormais à la deuxième usine, en région parisienne avec l'idée de démarrer les travaux en septembre 2021. Concernant le budget de 22 ME pour chacun des bâtiments et des "process" de production, nous sommes dans les clous!
Financièrement, la levée de fonds de l'an passé suffit-elle pour gagner le point mort? Elle devait financer la construction des deux unités.
Nous avons levé beaucoup plus que les 55 ME initialement prévus ce qui nous permet d'aller plus loin dans notre développement. La levée de fonds suffit pour exécuter le plan industriel et à financer l'exploitation de l'entreprise dans les prochaines années. Nous misons aussi sur notre capacité propre pour financer d'autres unités de production dans le futur. La pleine capacité de production, avec 550.000 tonnes, 3% du marché français, devra générer un EBITDA suffisamment conséquent pour nous autofinancer demain...
Globalement, comment traversez-vous la crise?
Nous avons subi, comme toutes les entreprises oeuvrant dans la construction, des décalages de calendrier liés à l'arrêt des chantiers. Des permis de construire ont aussi été reportés. Mais nous avons renforcé notre carnet de commandes. Au 30 juin, nous avons annoncé 155.000 tonnes de commandes. Auxquelles se sont ajoutées les commandes reçues depuis cette date.
Visez-vous toujours un chiffre d'affaires de 120 ME et une marge d'EBITDA de 40% en 2024 ?
Ces objectifs sont toujours les nôtres. Ils font partie du plan 2024/2025.
Le titre a bien résisté malgré la période difficile sur le plan économique et chahuté sur le plan boursier...
L'introduction en Bourse a apporté une vraie visibilité à la société. Le titre a très bien résisté malgré une année particulière. C'est un signe de confiance et sans doute dû aussi à la structure de notre actionnariat : des fonds français et étrangers qui sont engagés sur le moyen / long terme.