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23/08/2020

Les Dubreuil, famille d’entrepreneurs

La tuile de Larçay était réputée, tout comme la brique.

Grâce au travail d’Yves Cogoluègnes, Larcéen, passionné d’histoire, président de la Société archéologique de Touraine et de l’association Larçay histoire et patrimoine, la NR propose une série d’articles sur la famille Dubreuil.

Celle-ci a marqué profondément la vie économique de la commune de Larçay pendant plus de 150 ans, aux 19e et 20e siècles. Mais elle eut également un rôle important dans la vie publique, car trois de ses membres furent maires de la commune, pendant la même période. Cette famille Dubreuil était bien implantée à Vouvray et y a exercé principalement deux métiers artisanaux : tuilier (à l’époque « thuillier ») et tonnelier. À la fin du 18e siècle, le chef de famille était Urbain Dubreuil (tuilier) qui eut une dizaine d’enfants en deux mariages.

À Larçay, il y avait une tuilerie qui existait depuis très longtemps et qui était implantée dans le bourg, au bord du Cher. Cette entreprise était tenue par quelques familles de la paroisse et il apparut que dans les années 1790, par suite des décès dans les familles propriétaires, la fabrique était à reprendre. C’est un enfant d’Urbain Dubreuil, René, qui épousa en 1791 Françoise Pesse, la principale héritière des familles Pesse et Chotard (tous tuiliers) et qui devint propriétaire de la tuilerie. Né à Vouvray en 1757, il décéda, à Larçay, à 50 ans, tandis que son épouse lui survécut quarante-quatre ans.

René et son épouse avaient eu deux garçons qui n’avaient que 13 et 14 ans au moment du décès du père mais, conformément à la tradition familiale, le premier fils (Jean) reprit la tuilerie et le second, René « fils », créa une activité de tonnellerie.

Bien que décédé tôt, René « père » avait eu le temps et l’initiative de constituer un patrimoine foncier assez important dans le bourg de Larçay. Ce patrimoine était très utile pour le fonctionnement de la tuilerie (séchage, stockage des tuiles…) et se situait entre la route « nationale » et le Cher. Ses héritiers et leurs successeurs directs sauront valoriser ce patrimoine par des constructions nouvelles à vocation commerciale.

Source La Nouvelle République