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23/06/2020

Canada- Propagation du coronavirus: «Sur certains chantiers, ça tousse, et ça tousse beaucoup»

«Sur certains chantiers, ça tousse beaucoup», entrevue avec Steeve Tremblay, consultant en SST.

Si le déconfinement progresse, la pandémie est loin d’être derrière les Québécois et le virus se répandrait même à grande vitesse sur les chantiers de construction.

C’est ce qu’a constaté le consultant en santé et en sécurité au travail Steeve Tremblay, qui a fait part de ses observations en entrevue à LCN, jeudi.

S’il semble que le déconfinement se passe bien au Québec, le coronavirus, lui, continue de se propager dans la population. Une analyse de la pharmacienne Diane Lamarre, cette semaine, montrait également que les nouveaux cas de COVID-19 rapportés se trouvaient dans la population générale.

«Actuellement, sur certains chantiers de construction, ça tousse, et ça tousse beaucoup. Il y a un chantier dans le coin de Vaudreuil où, en une semaine, il y a eu une éclosion. Près de 10 personnes ont été infectées en huit jours. Dans les directions régionales de la CNESST à Montréal, on dit qu’ils reçoivent trois, quatre téléphones par jour pour relever des cas de personnes infectées sur les chantiers de construction», a détaillé M. Tremblay.

Steeve Tremblay, qui a été l’un des premiers à avertir que la pandémie frapperait le Québec, s’attend à ce que la courbe augmente au cours des prochaines semaines dans la province.

«On a appris le 27 février qu’on avait le premier cas au Québec. Le haut de la vague, on l’a observé autour des 18-22 avril. Le déconfinement a commencé il y a trois semaines, un mois. Attendons de voir l’effet de tout cela dans un mois, peut-être mi-juillet, fin juillet, les hôpitaux se préparent pour cette date-là», a poursuivi l’expert.

Malgré le déconfinement et l’assouplissement de certaines mesures d'espacement physique, il juge que la population doit à tout prix respecter les mesures sanitaires et faire preuve de prudence.

«Ce n’est pas parce qu’on déconfine et qu’on permet un retour à la vie normale qu’on est libérés de la situation. On est encore en pandémie», a-t-il indiqué.

M. Tremblay croit que le relâchement des mesures n’aiderait pas à faire face à une deuxième vague éventuelle.

«Si on relâche toutes les mesures, les gens vont être déshabitués à ça. Il va falloir revenir en arrière. Les gens avec qui je discute ont l’impression que la deuxième vague va frapper beaucoup plus rapidement et beaucoup plus fort, mais moins longtemps que la première. Pourquoi on ne garde pas les règles jusqu’à ce qu’on ait un vaccin ou un traitement sûr?» a-t-il demandé.

Source Le Journal de Montreal

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