Edilians, ex Imerys Toiture, a stoppé l’activité de ses usines, au lendemain de l’annonce de la fermeture des négoces. Malgré la réouverture partielle des points de vente, Edilians s’interroge sur la tactique à adopter.
Difficile de définir une stratégie industrielle devant tant d’incertitude ! Edilians, nouveau nom d’Imerys Toiture depuis octobre 2018*, fort d’un chiffre d’affaires d’un peu plus de 310 millions d’euros en 2019 réalisés par 1100 personnes peine à définir une tactique de crise à moyen terme.
Le spécialiste de la terre cuite gère en effet 14 sites industriels dont 1 au Portugal, tous dédiés aux matériaux de couverture en terre cuite, à l’exception de deux sites. L’un Profimo à Saint-Etienne, est consacré au traitement des métaux, et l’autre, à Villefranche-sur-Saône, est spécialisé dans le solaire et tuiles photovoltaïques.
De l’aveu du directeur marketing et communication, le groupe qui a fermé ses usines, navigue en eaux troubles. « Nous voulions continuer de faire tourner les usines car les conditions de travail sont gérables sur nos sites. Mais l’effet psychologique du covid a été dévastateur au niveau des équipes » admet Olivier Lafore.
Olivier Lafore, directeur marketing et communication de Edilians
L’arrêt des négoces, un second coup de massue pour le groupe
« Le second coup de massue est arrivé avec la décision subite des sociétés de négoce de fermer l’ensemble de leurs agences, plongeant leurs fournisseurs dans l’incertitude totale » poursuit Olivier Lafore.
Suite aux discussions entre la Fédération du négoce en bois et matériaux (FNBM) et le gouvernement, certains points de vente ont accepté de rééouvrir, la semaine dernière. « Selon la fédération du négoce, on est passé de 15 % à 45 % d’ouverture chez leurs adhérents aujourd’hui » rappelle Olivier Lafore.
Le groupe Edilians a donc dû rappeler certains salariés sur les parcs afin de charger les camions destinés aux négociants. « Nos caristes ont été équipés de masques, de gel hydro-alcoolique et ont suivi les consignes de distanciation » souligne Olivier Lafore
Mais il semble difficile d’adapter aujourd’hui la voilure du navire quand la panique complète règne aujourd’hui chez les couvreurs. « Ils ne sont plus très nombreux sur les chantiers car ils sont très inquiets et surtout en colère de devoir endosser une responsabilité en cas de contamination de leurs équipes… » reprend le directeur. Rappelons que le guide de bonnes pratiques de l’OPPBTP était toujours en attente de publication ce mercredi après une semaine d’attente...
Faut-il faire repartir les usines ?
C’est donc un coup dur pour l’industriel qui venait, en ce début d’année, de réaliser deux très bons mois, au niveau des commandes et ventes de tuiles terre cuite. Or, 13 des 14 usines sont arrêtées aujourd’hui. Et la question se pose toujours de savoir, pour le groupe, s’il est possible de les faire repartir ou pas
« Il nous faut plusieurs jours pour mettre à l’arrêt une ligne de production et autant pour la redémarrer ! La montée en puissance des fours est très longue, et il faut croiser les productions et suivre tout ce qui est à l’intérieur du four, sachant que les technologies sont différentes, selon les usines. » insiste Olivier Lafore.
D’où de nombreuses interrogations sur l’opportunité de la réouverture des sites du groupe industriel. Le gouvernement français imposera-t-il au mois d’avril un confinement total, et donc, l’arrêt de toute activité industrielle, comme en Italie ? « Si c’est le cas, ce ne serait pas la peine de faire redémarrer les usines en Avril, pour les arrêter 15 jours plus tard… » poursuit le directeur marketing et communication.
Renforcer le lien social avec les salariés
Quoiqu’il en soit, et même si l’échéance précise est difficile à définir, le groupe devra faire repartir ses usines. « Il faudra ensuite renforcer le lien social entre les salariés qui se sont retrouvés isolés. De manière concomitante, les équipes devront mettre en œuvre les axes de travail de notre président arrivé le 9 mars dans le groupe » analyse Oliver Lafore.
En effet, le groupe va s’engager cette année sur un nouvel axe de travail défini par le président fraîchement nommé, Pascal Casanova (ex PDG d’Alkern). Rappelons que l’ancien président, M. Jonnard a fait valoir ses droits à la retraite en début d’année.
« Ensuite, il va falloir prioriser nos actions, notamment de communication et de marketing, car un grand nombre de salons et manifestations ont été annulés et/ou reportés sur la même période, en fin d’année » rappelle le responsable marketing.
Difficile de définir une stratégie industrielle devant tant d’incertitude ! Edilians, nouveau nom d’Imerys Toiture depuis octobre 2018*, fort d’un chiffre d’affaires d’un peu plus de 310 millions d’euros en 2019 réalisés par 1100 personnes peine à définir une tactique de crise à moyen terme.
Le spécialiste de la terre cuite gère en effet 14 sites industriels dont 1 au Portugal, tous dédiés aux matériaux de couverture en terre cuite, à l’exception de deux sites. L’un Profimo à Saint-Etienne, est consacré au traitement des métaux, et l’autre, à Villefranche-sur-Saône, est spécialisé dans le solaire et tuiles photovoltaïques.
De l’aveu du directeur marketing et communication, le groupe qui a fermé ses usines, navigue en eaux troubles. « Nous voulions continuer de faire tourner les usines car les conditions de travail sont gérables sur nos sites. Mais l’effet psychologique du covid a été dévastateur au niveau des équipes » admet Olivier Lafore.
Olivier Lafore, directeur marketing et communication de Edilians
L’arrêt des négoces, un second coup de massue pour le groupe
« Le second coup de massue est arrivé avec la décision subite des sociétés de négoce de fermer l’ensemble de leurs agences, plongeant leurs fournisseurs dans l’incertitude totale » poursuit Olivier Lafore.
Suite aux discussions entre la Fédération du négoce en bois et matériaux (FNBM) et le gouvernement, certains points de vente ont accepté de rééouvrir, la semaine dernière. « Selon la fédération du négoce, on est passé de 15 % à 45 % d’ouverture chez leurs adhérents aujourd’hui » rappelle Olivier Lafore.
Le groupe Edilians a donc dû rappeler certains salariés sur les parcs afin de charger les camions destinés aux négociants. « Nos caristes ont été équipés de masques, de gel hydro-alcoolique et ont suivi les consignes de distanciation » souligne Olivier Lafore
Mais il semble difficile d’adapter aujourd’hui la voilure du navire quand la panique complète règne aujourd’hui chez les couvreurs. « Ils ne sont plus très nombreux sur les chantiers car ils sont très inquiets et surtout en colère de devoir endosser une responsabilité en cas de contamination de leurs équipes… » reprend le directeur. Rappelons que le guide de bonnes pratiques de l’OPPBTP était toujours en attente de publication ce mercredi après une semaine d’attente...
Faut-il faire repartir les usines ?
C’est donc un coup dur pour l’industriel qui venait, en ce début d’année, de réaliser deux très bons mois, au niveau des commandes et ventes de tuiles terre cuite. Or, 13 des 14 usines sont arrêtées aujourd’hui. Et la question se pose toujours de savoir, pour le groupe, s’il est possible de les faire repartir ou pas
« Il nous faut plusieurs jours pour mettre à l’arrêt une ligne de production et autant pour la redémarrer ! La montée en puissance des fours est très longue, et il faut croiser les productions et suivre tout ce qui est à l’intérieur du four, sachant que les technologies sont différentes, selon les usines. » insiste Olivier Lafore.
D’où de nombreuses interrogations sur l’opportunité de la réouverture des sites du groupe industriel. Le gouvernement français imposera-t-il au mois d’avril un confinement total, et donc, l’arrêt de toute activité industrielle, comme en Italie ? « Si c’est le cas, ce ne serait pas la peine de faire redémarrer les usines en Avril, pour les arrêter 15 jours plus tard… » poursuit le directeur marketing et communication.
Renforcer le lien social avec les salariés
Quoiqu’il en soit, et même si l’échéance précise est difficile à définir, le groupe devra faire repartir ses usines. « Il faudra ensuite renforcer le lien social entre les salariés qui se sont retrouvés isolés. De manière concomitante, les équipes devront mettre en œuvre les axes de travail de notre président arrivé le 9 mars dans le groupe » analyse Oliver Lafore.
En effet, le groupe va s’engager cette année sur un nouvel axe de travail défini par le président fraîchement nommé, Pascal Casanova (ex PDG d’Alkern). Rappelons que l’ancien président, M. Jonnard a fait valoir ses droits à la retraite en début d’année.
« Ensuite, il va falloir prioriser nos actions, notamment de communication et de marketing, car un grand nombre de salons et manifestations ont été annulés et/ou reportés sur la même période, en fin d’année » rappelle le responsable marketing.
En effet, tous les salons et manifestations professionnelles qui devaient se tenir au printemps sont reportés en fin d’année. Parfois, les dates se chevauchent et les exposants devront jongler avec leurs équipes pour pouvoir assurer une présence… ou pas.
Magré tout, le groupe parie sur ses dernières innovations, en matière de tuiles solaires. L’axe de l’éco-habitat et de l’environnement demeure important pour Edilians qui a présenté récemment un écran de sous-toiture garanti 30 ans (au lieu de 10 ans), l’Aero Top 30, dont la structure respirante est hautement permeable à la vapeur d’eau.
Edilians venait de lancer un écran de sous-toiture garanti 30 ans (au lieu de 10 ans), l’Aero Top 30, dont la structure respirante est hautement permeable à la vapeur d’eau.
*après cession de l’entreprise au fonds d’investissement Lone Star
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire