Saint-Piat rachète la briqueterie Lambert pour 1€ symbolique Les élus, dont Michèle Martin (à gauche), maire, ont visité hier matin le site de la briqueterie de Saint-Piat. © agence de Chartres
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Le projet de sauvegarde de la briqueterie de Saint-Piat a franchi une nouvelle étape avec l’achat par la commune d’une partie du site inscrit aux Monuments historiques.
C’est un projet que Michèle Martin porte depuis près de douze ans. La maire (sans étiquette) de Saint-Piat tente, depuis ses premiers pas d’élue en 2008, de donner un futur au site de la briqueterie Lambert. Et c’est à la toute fin de son ultime mandat qu’elle pense avoir trouvé la solution.
La briqueterie de Saint-Piat va être rachetée pour 1€ par la mairie
Cette ancienne usine, à l’arrêt depuis 1997, est inscrite aux Monuments historiques, mais elle est aujourd’hui à l’abandon. La commune vient d’acquérir, fin décembre 2019, le site classé pour 1 € symbolique et a acheté les terrains aux alentours pour 75.000 €.
« Le four Hoffmann, c’est comme une cathédrale ! »
« Nous allons commencer, à partir du 1er février, les premiers travaux urgents de mise hors d’eau. Il faut maintenant décider de ce que l’on préserve et ce qu’on doit démolir », a expliqué hier matin Michèle Martin, en marge d’une réunion technique sur le sujet. Le coût de ces aménagements s’élèverait à 300.000 €.
L’élue sait que ce projet peut changer la donne dans la commune. « Il faut préserver tout ce qui fait l’histoire du village. Ce site a un intérêt touristique et économique. Il faut valoriser le beau four de type Hoffmann (Ndlr : un équipement à feu continu qui permettait de cuire les briques) qui est encore intact. C’est comme une cathédrale ! », s’enflamme-t-elle.
Et même si elle ne se représente pas aux élections municipales de mars prochain, Michèle Martin continue d’égrener ses projets pour la commune.
« Nous pourrions proposer à des artisans d’art de s’installer. Il y a de la place. Et avec l’ancienne préfète, Sophie Brocas, nous avons eu l’idée de louer les locaux aux compagnies de danse parisiennes. La gare est à côté », détaille l’édile, juste au moment où un train s’arrête pour faire monter les voyageurs.
L’avenir de la briqueterie sera-t-il un enjeu de la campagne des municipales ? Du côté des deux candidats déclarés, le projet ne soulève pas l’enthousiasme.
Amélie de Sousa, 31 ans, tête de liste de “Au fil de Saint-Piat et ses hameaux”, qui se définit comme « apolitique », préfère ne pas prendre d’engagement. « Nous n’avons pas eu accès au dossier, donc nous ne pouvons pas nous prononcer pour le moment ».
« Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? »
Jean-Roger Condat, qui mène la liste « de centre-droit » “Demain Saint-Piat”, est beaucoup plus hostile. « C’est une sacrée peau de banane glissée à la prochaine municipalité. Il faudrait 2 millions d’euros pour tout remettre en état. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? C’est impossible à financer. Nous ne voulons pas faire exploser la fiscalité. Notre solution serait de céder le site pour 1 € symbolique à un promoteur privé. En échange, il s’engagerait à valoriser les deux cheminées du bâtiment et construire une crèche familiale ». Laquelle des philosophies l’emportera-t-elle ? Réponse dans quelques semaines...
Source L'Echo Républicain par Rémi Bonnet
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Le projet de sauvegarde de la briqueterie de Saint-Piat a franchi une nouvelle étape avec l’achat par la commune d’une partie du site inscrit aux Monuments historiques.
C’est un projet que Michèle Martin porte depuis près de douze ans. La maire (sans étiquette) de Saint-Piat tente, depuis ses premiers pas d’élue en 2008, de donner un futur au site de la briqueterie Lambert. Et c’est à la toute fin de son ultime mandat qu’elle pense avoir trouvé la solution.
La briqueterie de Saint-Piat va être rachetée pour 1€ par la mairie
Cette ancienne usine, à l’arrêt depuis 1997, est inscrite aux Monuments historiques, mais elle est aujourd’hui à l’abandon. La commune vient d’acquérir, fin décembre 2019, le site classé pour 1 € symbolique et a acheté les terrains aux alentours pour 75.000 €.
« Le four Hoffmann, c’est comme une cathédrale ! »
« Nous allons commencer, à partir du 1er février, les premiers travaux urgents de mise hors d’eau. Il faut maintenant décider de ce que l’on préserve et ce qu’on doit démolir », a expliqué hier matin Michèle Martin, en marge d’une réunion technique sur le sujet. Le coût de ces aménagements s’élèverait à 300.000 €.
L’élue sait que ce projet peut changer la donne dans la commune. « Il faut préserver tout ce qui fait l’histoire du village. Ce site a un intérêt touristique et économique. Il faut valoriser le beau four de type Hoffmann (Ndlr : un équipement à feu continu qui permettait de cuire les briques) qui est encore intact. C’est comme une cathédrale ! », s’enflamme-t-elle.
Et même si elle ne se représente pas aux élections municipales de mars prochain, Michèle Martin continue d’égrener ses projets pour la commune.
« Nous pourrions proposer à des artisans d’art de s’installer. Il y a de la place. Et avec l’ancienne préfète, Sophie Brocas, nous avons eu l’idée de louer les locaux aux compagnies de danse parisiennes. La gare est à côté », détaille l’édile, juste au moment où un train s’arrête pour faire monter les voyageurs.
L’avenir de la briqueterie sera-t-il un enjeu de la campagne des municipales ? Du côté des deux candidats déclarés, le projet ne soulève pas l’enthousiasme.
Amélie de Sousa, 31 ans, tête de liste de “Au fil de Saint-Piat et ses hameaux”, qui se définit comme « apolitique », préfère ne pas prendre d’engagement. « Nous n’avons pas eu accès au dossier, donc nous ne pouvons pas nous prononcer pour le moment ».
« Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? »
Jean-Roger Condat, qui mène la liste « de centre-droit » “Demain Saint-Piat”, est beaucoup plus hostile. « C’est une sacrée peau de banane glissée à la prochaine municipalité. Il faudrait 2 millions d’euros pour tout remettre en état. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? C’est impossible à financer. Nous ne voulons pas faire exploser la fiscalité. Notre solution serait de céder le site pour 1 € symbolique à un promoteur privé. En échange, il s’engagerait à valoriser les deux cheminées du bâtiment et construire une crèche familiale ». Laquelle des philosophies l’emportera-t-elle ? Réponse dans quelques semaines...
Source L'Echo Républicain par Rémi Bonnet
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