Plongée inédite au cœur de la Tuilerie de la Chapelle avec, Jérémy Pajot, tuilier de 33 ans.
Le plus surprenant sur ce site bicentenaire de la Tuilerie de la Chapelle, c'est son extrême simplicité. Pas de place pour le marketing.
À l'instar des anciens, les gestes sont simples et précis, les outils sont épurés. « On y travaille la terre à la main, à la pioche, on l'arrose, simplement, puis on la retourne. On la remue, on la broie, et on l'étire telle une pâte à modeler. La manipuler n'est pas une mince affaire, cela demande une dextérité qui s'acquiert au fil du temps », explique-t-il.
La terre jaune qui deviendra rouge orangée
Le temps, autre élément essentiel. Le temps du travail. Le temps du vent qui sèche la terre, nécessaire pour l'obtention d'un produit qui ne craindra pas le gel.
Le temps de découper un à un les carreaux, d'escamoter l'ergot de la tuile, de poser les centaines de pièces sur les petites claies de bois. Attendre patiemment que le vent fasse son travail, puis passer le relais aux flammes qui se chargeront de cuire cette terre jaune qui deviendra rouge orangée.
La cuisson au feu de bois est une des étapes que Jérémy apprécie sans doute le plus. Elle ne s'improvise pas. « On n'a pas le droit à l'erreur quand on doit monter à plus de 1.000 °C. Un empilage minutieux doit être respecté, les flammes doivent venir caresser la terre, mais ne pas la brûler, elles doivent prendre leur temps », note-t-il.
La température doit augmenter progressivement. Charger le bois toutes les vingt minutes pendant six heures, puis toutes les dix minutes pendant trois heures, atteindre les 600 °C degrés, laisser derrière soi le fameux Point Quartz, puis entamer le grand feu.
Ouvert lors des Journées du Patrimoine
Observer le comportement de la matière qui se rétracte, intervenir quand le "rouge passe", écouter si la tuile "sonne bien", autant de savoir faire au service de l'authenticité et de la tradition. C'est bel et bien cette tradition que les clients de la Tuilerie viennent chercher. Elle a un prix, mais il ne faut pas s'y tromper. Elle sait concurrencer les produits "imitation ancien" industriels.
Pour la première fois, il y a quelques jours, la Tuilerie de la Chapelle a ouvert au (très) grand public à l'occasion des Journées du Patrimoine. « Réussir à vivre de sa passion, faire perdurer les gestes ancestraux, produire de la qualité, produire local, c'est notre souhait et notre but. » Un cocktail détonnant qui fait du bien.
Contact. Au 06.24.82.18.31.
Source Le Journal Du Centre
Le plus surprenant sur ce site bicentenaire de la Tuilerie de la Chapelle, c'est son extrême simplicité. Pas de place pour le marketing.
À l'instar des anciens, les gestes sont simples et précis, les outils sont épurés. « On y travaille la terre à la main, à la pioche, on l'arrose, simplement, puis on la retourne. On la remue, on la broie, et on l'étire telle une pâte à modeler. La manipuler n'est pas une mince affaire, cela demande une dextérité qui s'acquiert au fil du temps », explique-t-il.
La terre jaune qui deviendra rouge orangée
Le temps, autre élément essentiel. Le temps du travail. Le temps du vent qui sèche la terre, nécessaire pour l'obtention d'un produit qui ne craindra pas le gel.
Le temps de découper un à un les carreaux, d'escamoter l'ergot de la tuile, de poser les centaines de pièces sur les petites claies de bois. Attendre patiemment que le vent fasse son travail, puis passer le relais aux flammes qui se chargeront de cuire cette terre jaune qui deviendra rouge orangée.
La cuisson au feu de bois est une des étapes que Jérémy apprécie sans doute le plus. Elle ne s'improvise pas. « On n'a pas le droit à l'erreur quand on doit monter à plus de 1.000 °C. Un empilage minutieux doit être respecté, les flammes doivent venir caresser la terre, mais ne pas la brûler, elles doivent prendre leur temps », note-t-il.
La température doit augmenter progressivement. Charger le bois toutes les vingt minutes pendant six heures, puis toutes les dix minutes pendant trois heures, atteindre les 600 °C degrés, laisser derrière soi le fameux Point Quartz, puis entamer le grand feu.
Ouvert lors des Journées du Patrimoine
Observer le comportement de la matière qui se rétracte, intervenir quand le "rouge passe", écouter si la tuile "sonne bien", autant de savoir faire au service de l'authenticité et de la tradition. C'est bel et bien cette tradition que les clients de la Tuilerie viennent chercher. Elle a un prix, mais il ne faut pas s'y tromper. Elle sait concurrencer les produits "imitation ancien" industriels.
Pour la première fois, il y a quelques jours, la Tuilerie de la Chapelle a ouvert au (très) grand public à l'occasion des Journées du Patrimoine. « Réussir à vivre de sa passion, faire perdurer les gestes ancestraux, produire de la qualité, produire local, c'est notre souhait et notre but. » Un cocktail détonnant qui fait du bien.
Contact. Au 06.24.82.18.31.
Source Le Journal Du Centre
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