Avec des coûts et des performances thermiques variables selon le matériau employé, les super-isolants offrent des méthodes de rénovation nécessitant moins de volume et d'ossature.
Les panneaux isolants sous vide (PIV) sont proposés sous forme de modules rigides avec une âme en silice amorphe, parfois issue de la poudre de diatomée (Microtherm). « La matrice est obtenue avec de la silice amorphe, du sable extrêmement fin qui est chauffé et compressé pour assurer la tenue mécanique du panneau. Les grains de sable ont l'avantage de présenter très peu de points de contact entre eux, donc de minimiser les ponts thermiques », explique Olivier Servant, directeur de la promotion nationale et des solutions constructives chez Saint-Gobain Isover. L'ensemble est ensuite enfermé dans un film étanche composé d'un multicouche polymère avec un surfaçage alu thermoscellé, puis le tout est soumis à un vide partiel. Le panneau devant être manipulé et posé avec précaution, Isover commercialise son panneau IsoPIV protégé entre deux couches collées de polystyrène extrudé (XPS) d'une épaisseur de 3 mm. Sur un nouveau chantier, il est possible de se fournir chez un fabricant de panneaux (Vacupor de Porextherm, Slimvac de Microtherm, Swisspor… ) ou d'opter pour un système complet type Optima-PIV d'Isover ou Slimisol de Siniat (lire encadré). « Nous ciblons les opérations de rénovation où il est possible de gagner des mètres carrés, avec seulement 8 à 10 cm de complexe de doublage intérieur. Le procédé permet de gagner un mètre carré de surface habitable tous les 10 mètres linéaires de murs. Nous considérons que le PIV devient rentable, hors aides, en rénovation de centre-ville à partir d'un foncier à habitable », 2 poursuit Olivier Servant.
Coupler les solutions
Côté pose, les PIV, une fois fabriqués, ne peuvent être ni découpés ni percés et sont collés ou fixés à l'aide de rails de guidage. Le calepinage s'effectue en utilisant les différentes dimensions de panneaux existants puis en complétant par un autre isolant découpable. Le système Optima-PIV est ainsi associé à la pose préalable d'une membrane type Vario Xtra ou Stopvap. Le calepinage est complété avec du GR 32. Florent Loussouarn, responsable rénovation chez Pouget Consultants, note qu' « il est possible de coupler PIV et aérogel pour l'isolation intérieure. Le calepinage du PIV laisse toujours des zones à découvert sur les côtés ou en lignes basse ou haute. Ces bandes de plusieurs centimètres de hauteur peuvent être recouvertes par un mixte fibres et aérogel ». Dans la mesure où il ne faut pas, au cours de la vie de l'ouvrage, percer le PIV, le système Slimisol opte pour une protection par une plaque de Polyrey - un revêtement stratifié sous haute pression de 2 mm d'épaisseur - avant la pose du parement.
Billes d'aérogel
Autre produit : l'aérogel granulaire, composé de billes de gels de silice dont le liquide a été remplacé par de l'air enfermé dans le réseau de nanoparticules en silice amorphe. Les principaux fabricants sont les américains Aspen Aerogels et Cabot. Un outsider, le français Enersens, a mis au point l'aérogel Kwark et collabore au projet européen de recherche Wall-Ace à côté de plusieurs industriels pour développer différents produits (panneaux et mortiers). L'aérogel peut être commercialisé sous forme de granulés, incorporé dans des rouleaux ou matelas à support fibreux ou encore injecté dans des doubles vitrages.
« On trouve du mixte fibres et aérogel, comme Space-loft, de la laine minérale aspergée d'aérogels avec un ? de 13 mW/(m.K), qui peut être découpé sur chantier, précise Florent Loussouarn. Il existe aussi des produits translucides qui intègrent une lame d'aérogel pur et sans déperdition thermique, comme des skydômes de piscine. » L'aérogel transparent à l'état de granulés, type Lumira Aérogel de Cabot, peut ainsi être injecté pour remplir la lame d'air de vitrages transparents diffusants pour des bardages translucides, des verrières, des lanterneaux ou des voûtes d'éclairement. On trouve trois principaux fabricants : Alcaud avec Lumigel, Skydôme avec Lumidome et Essmann avec Aerotech (distribué par Ecodis).
« L'aérogel granulaire peut aussi être injecté dans la lame d'air des façades d' immeubles. Dans les pays germaniques par exemple, on trouve des immeubles des années 50 à 60 dont les façades en briques intègrent une lame d'air de 6 à 10 cm d ' épaisseur, qui, lors d'une rénovation, est remplie d'un isolant. La lame d'air étant mince, la solution la plus adaptée est d' injecter de l' isolant à l'aérogel », indique Philippe Koenig, cofondateur et président d'IsolProducts.
Des solutions alternatives
Par ailleurs, avec des performances thermiques intermédiaires ( ? de 20 mW/(m.K)), Evonik mise sur des matières premières telles que de la silice microporeuse (que l'on trouve chez Porextherm et Microtherm). Le fabricant commercialise également le PIV Calostat . « Hydrophobe et coupe-feu de classe A2 (A2S1B0), il est fréquemment employé à Bruxelles pour la rénovation tertiaire, surtout pour des projets de moyenne hauteur où son caractère incombustible est recherché, explique Philippe Koenig. Il peut aussi être utilisé en toit-terrasse. En France, c'est Calostat Pure qui est commercialisé. » Ce produit existe en deux versions, avec, sur chaque face, soit de la toile de verre soit de la laine de roche de 10 mm. De son côté, le Quadcore de Kingspan, disponible depuis deux ans, est un panneau de mousse organique en PIR amélioré et inséré entre deux tôles d'acier. « Avec un classement au feu B-s1,d, il émet peu de fumée en cas d ' incendie et ne propage pas le feu, ce qui permet de l 'utiliser en ERP », souligne Éric Walter, directeur commercial panneaux sandwich isolants chez Kingspan.
Source Les cahiers techniques du bâtiment
Les panneaux isolants sous vide (PIV) sont proposés sous forme de modules rigides avec une âme en silice amorphe, parfois issue de la poudre de diatomée (Microtherm). « La matrice est obtenue avec de la silice amorphe, du sable extrêmement fin qui est chauffé et compressé pour assurer la tenue mécanique du panneau. Les grains de sable ont l'avantage de présenter très peu de points de contact entre eux, donc de minimiser les ponts thermiques », explique Olivier Servant, directeur de la promotion nationale et des solutions constructives chez Saint-Gobain Isover. L'ensemble est ensuite enfermé dans un film étanche composé d'un multicouche polymère avec un surfaçage alu thermoscellé, puis le tout est soumis à un vide partiel. Le panneau devant être manipulé et posé avec précaution, Isover commercialise son panneau IsoPIV protégé entre deux couches collées de polystyrène extrudé (XPS) d'une épaisseur de 3 mm. Sur un nouveau chantier, il est possible de se fournir chez un fabricant de panneaux (Vacupor de Porextherm, Slimvac de Microtherm, Swisspor… ) ou d'opter pour un système complet type Optima-PIV d'Isover ou Slimisol de Siniat (lire encadré). « Nous ciblons les opérations de rénovation où il est possible de gagner des mètres carrés, avec seulement 8 à 10 cm de complexe de doublage intérieur. Le procédé permet de gagner un mètre carré de surface habitable tous les 10 mètres linéaires de murs. Nous considérons que le PIV devient rentable, hors aides, en rénovation de centre-ville à partir d'un foncier à habitable », 2 poursuit Olivier Servant.
Coupler les solutions
Côté pose, les PIV, une fois fabriqués, ne peuvent être ni découpés ni percés et sont collés ou fixés à l'aide de rails de guidage. Le calepinage s'effectue en utilisant les différentes dimensions de panneaux existants puis en complétant par un autre isolant découpable. Le système Optima-PIV est ainsi associé à la pose préalable d'une membrane type Vario Xtra ou Stopvap. Le calepinage est complété avec du GR 32. Florent Loussouarn, responsable rénovation chez Pouget Consultants, note qu' « il est possible de coupler PIV et aérogel pour l'isolation intérieure. Le calepinage du PIV laisse toujours des zones à découvert sur les côtés ou en lignes basse ou haute. Ces bandes de plusieurs centimètres de hauteur peuvent être recouvertes par un mixte fibres et aérogel ». Dans la mesure où il ne faut pas, au cours de la vie de l'ouvrage, percer le PIV, le système Slimisol opte pour une protection par une plaque de Polyrey - un revêtement stratifié sous haute pression de 2 mm d'épaisseur - avant la pose du parement.
Billes d'aérogel
Autre produit : l'aérogel granulaire, composé de billes de gels de silice dont le liquide a été remplacé par de l'air enfermé dans le réseau de nanoparticules en silice amorphe. Les principaux fabricants sont les américains Aspen Aerogels et Cabot. Un outsider, le français Enersens, a mis au point l'aérogel Kwark et collabore au projet européen de recherche Wall-Ace à côté de plusieurs industriels pour développer différents produits (panneaux et mortiers). L'aérogel peut être commercialisé sous forme de granulés, incorporé dans des rouleaux ou matelas à support fibreux ou encore injecté dans des doubles vitrages.
« On trouve du mixte fibres et aérogel, comme Space-loft, de la laine minérale aspergée d'aérogels avec un ? de 13 mW/(m.K), qui peut être découpé sur chantier, précise Florent Loussouarn. Il existe aussi des produits translucides qui intègrent une lame d'aérogel pur et sans déperdition thermique, comme des skydômes de piscine. » L'aérogel transparent à l'état de granulés, type Lumira Aérogel de Cabot, peut ainsi être injecté pour remplir la lame d'air de vitrages transparents diffusants pour des bardages translucides, des verrières, des lanterneaux ou des voûtes d'éclairement. On trouve trois principaux fabricants : Alcaud avec Lumigel, Skydôme avec Lumidome et Essmann avec Aerotech (distribué par Ecodis).
« L'aérogel granulaire peut aussi être injecté dans la lame d'air des façades d' immeubles. Dans les pays germaniques par exemple, on trouve des immeubles des années 50 à 60 dont les façades en briques intègrent une lame d'air de 6 à 10 cm d ' épaisseur, qui, lors d'une rénovation, est remplie d'un isolant. La lame d'air étant mince, la solution la plus adaptée est d' injecter de l' isolant à l'aérogel », indique Philippe Koenig, cofondateur et président d'IsolProducts.
Des solutions alternatives
Par ailleurs, avec des performances thermiques intermédiaires ( ? de 20 mW/(m.K)), Evonik mise sur des matières premières telles que de la silice microporeuse (que l'on trouve chez Porextherm et Microtherm). Le fabricant commercialise également le PIV Calostat . « Hydrophobe et coupe-feu de classe A2 (A2S1B0), il est fréquemment employé à Bruxelles pour la rénovation tertiaire, surtout pour des projets de moyenne hauteur où son caractère incombustible est recherché, explique Philippe Koenig. Il peut aussi être utilisé en toit-terrasse. En France, c'est Calostat Pure qui est commercialisé. » Ce produit existe en deux versions, avec, sur chaque face, soit de la toile de verre soit de la laine de roche de 10 mm. De son côté, le Quadcore de Kingspan, disponible depuis deux ans, est un panneau de mousse organique en PIR amélioré et inséré entre deux tôles d'acier. « Avec un classement au feu B-s1,d, il émet peu de fumée en cas d ' incendie et ne propage pas le feu, ce qui permet de l 'utiliser en ERP », souligne Éric Walter, directeur commercial panneaux sandwich isolants chez Kingspan.
Source Les cahiers techniques du bâtiment
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