Cette réalisation qui n’est pas sans trancher avec les constructions 3D habituelles de ponts et de maisons, nous rappelle celle de Winsun. Il y a trois ans, répondant à une commande de l’Office National du Tourisme de Chine, le spécialiste de la construction 3D avait réalisé des toilettes publiques. Les systèmes de drainage et les éléments décoratifs extérieurs avaient eux aussi été imprimés en 3D.
La particularité du projet porté par l’université de Nanyang, réside dans le développement d’un béton composé de géopolymères fabriqués à partir de déchets de cendres volantes. La combinaison des deux permettrait un durcissement plus rapide des couches tout en gardant une fluidité suffisante pour l’extrusion. Cette approche permettrait une construction deux fois plus rapide que les techniques de construction en béton coulé, et une économie de poids et de matière jusqu’à 30 %. Du fait de leur activité pouzzolanique, les cendres volantes ont également pour effet d’augmenter les résistances mécaniques à long terme des bétons, améliorant de fait leurs résistances aux attaques chimiques et donc leur durabilité.
Des techniques de construction innovantes dans le but d’améliorer la productivité
L’innovation a été développée par une équipe de recherche multidisciplinaire conjointe dirigée par le professeur associé Tan Ming Jen du Centre d’impression 3D de NTU à Singapour, en partenariat avec Sembcorp Design and Construction et Sembcorp Architects & Engineers.
Cette approche répond aux mesures prises par le gouvernement Singapourien qui depuis 2014 encourage fortement les techniques de construction innovantes dans le but d’améliorer la productivité et de diminuer la main d’œuvre sur les chantiers. Elles se traduisent par l’utilisation de modules coulés en béton appelé PPVC (Precast Pre-finished Volumetric Construction), qui incluent des modules de salles d’eau appelés Prefabricated Bathroom Units (PBU).
Outre sa liberté géométrique, l’impression 3D permettrait de diminuer la pénibilité du travail et d’améliorer la sécurité des ouvriers. Les premiers tests réalisés sur la cabine 3D auraient montré une résistance conforme aux normes imposées par le secteur.
Source Primante3D.com
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